mercredi 7 avril 2021

La seconde vague n’arrête pas les polémiques partisanes [Actu]

"Je ne sais pas de quoi il s'agit mais je m'y oppose"
dit le gros titre sur une photo du bureau de Juntos por el Cambio
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Des rumeurs rôdent dans la presse et les organisations politiques. On parle de couvre-feu pour réduire la circulation du virus puisqu’un confinement strict ne serait sans doute plus accepté par une population qui n’en peut plus et que même la peur de la contagion ne contraint plus à rester chez elle.

Des gouverneurs laissent entendre qu’ils n’appliqueraient pas les mesures restrictives des activités nocturnes.

"Un couvre-feu qui n'osera pas dire son nom",
affirme le gros titre en rouge
(en bas : "les acteurs âgés soutiennent le théâtre")
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La direction politique de l’alliance de droite, Juntos por el Cambio (ensemble pour le changement), qui continue de serrer les rangs autour de Mauricio Macri, malgré diverses tentations de lâchage depuis plus de 18 mois, a même fait savoir avant toute annonce du gouvernement qu’elle était contre les mesures en préparation. On n’est pas en campagne électorale pour rien, là-bas non plus ! Pourtant le gouvernement continue ses négociations avec les autorités provinciales pour mettre au point le nouveau dispositif de lutte contre l’épidémie tout en préservant autant que faire se peut l’enseignement et l’économie en attendant que la vaccination soit suffisamment étendue pour être efficace.

Infographie du ministère de la Santé hier
montrant l'extension de l'épidémie
A droite, un encart sur Buenos Aires et sa banlieue

Bien entendu et c’est de bonne guerre, en une, Página/12 se paye la tête de cette opposition qui crie avant d’avoir mal en s’opposant pour l’amour de l’art tandis que les autres quotidiens, hostiles au gouvernement national, s’efforcent de justifier cette attitude préventive en déployant des arguments souvent d’une mauvaise foi confondante, comme c’est le cas de tous les porte-voix d’opposition à peu près partout où le régime politique en place accepte leur existence.

"A cause d'un record de cas, le gouvernement
accélère sur des mesures dures et Buenos Aires s'y refuse"
affirme le gros titre au présent de l'indicatif
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En Argentine, la hargne de l’opposition est d’autant plus manifeste en ce moment que la justice vient de rendre la jouissance de ses biens commerciaux à Cristina Kirchner dans le cadre du procès de corruption qui lui est fait au sujet de l’hôtel qu’elle avait fait construire avec son mari dans un coin ultra-touristique de la province de Santa Cruz, où il était né et où il est enterré. L’hôtel aurait surtout servi à émettre des fausses factures pour blanchir de dessous-de-table. Dans cette affaire, le non-lieu n’a pas encore été prononcé mais cette étape semble y conduire. Il est donc difficile de mener une campagne électorale en s’appuyant sur une condamnation ou une aggravation des poursuites afin de déconsidérer l’ancienne présidente, sa famille et la ligne politique qu’elle représente. Dans ces conditions, il est logique que la droite fasse feu de tout bois pour tenter de démolir l’adversaire mais il serait préférable qu’elle fasse des propositions concrètes et réalistes.

"Fermeture nocturne et limitation des réunions
sociales, après un nouveau record de cas" affirme le gros titre
en évitant tout verbe à conjuguer au présent, au futur ou au conditionnel
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© Denise Anne Clavilier

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