"Pandore aussi est argentine", dit le gros titre Une allusion au proverbe argentin : "Dios es argentino" Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution |
Il y a six ans, alors que Mauricio Macri venait tout juste de prendre ses fonctions à la Casa Rosada, le Consortium international de journalistes d’investigation l’épinglait dans les Panamá Papers, ainsi que sa famille, dont on avait retrouvé les noms dans les documents du cabinet Fonseca.
Hier, Le Monde sortait le
premier article de la nouvelle enquête sur les paradis fiscaux et
leurs clients clandestins parmi lesquels on trouve des têtes
couronnées, des chefs d’État républicains et des chefs de
gouvernement, des hommes d’affaires richissimes, des personnalités
artistiques et des gangsters patentés.
"L'Argentine, le troisième pays du monde pour les comptes dans les paradis fiscaux", dit le gros titre Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Dans cette enquête, l’Argentine
apparaît au troisième rang des 117 pays cités pour le nombre de
ses ressortissants impliqués dans ces sombres trafics. Et parmi eux,
on trouve à nouveau Mauricio Macri, qui avait pourtant juré ses
grands dieux, en 2016, que les comptes découverts dans les archives
du cabinet Fonseca étaient tantôt des erreurs de jeunesse et tantôt
des comptes ouverts en son nom non par lui mais par son père, à
l’insu de son plein gré comme dirait l’autre, et de toute
manière ils étaient clos depuis des lustres. Il faut croire qu’il
nous avait menti.
L'article est en une mais en titre secondaire au centre, à gauche, surligné en rouge avec le terme anglais "off shore" Quelle élégante discrétion Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
D’autres noms de la famille
apparaissent aussi comme ceux de ténors de la droite tant en
Argentine que dans d’autres pays du sous-continent : entre
autres, le Chili, le Pérou, l’Équateur, le Paraguay, le Brésil
(l’actuel ministre des finances en particulier). Trois présidents
en fonction et onze ex-chefs d’État, sans oublier des ministres et
des hauts-commis de l’État de tous les côtés ! Excusez du
peu…
Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
On trouve aussi une personnalité mineure (et déjà complètement discréditée) de l’actuelle majorité de gauche : un ancien secrétaire particulier du président Néstor Kirchner, le défunt mari de Cristina Kirchner, un homme déjà embourbé dans divers scandales de corruption. Allez savoir pourquoi, la presse de droite réserve pourtant la plupart de ses flèches à ce sous-fifre et passe souvent sous silence l’implication de Macri et consorts. Bizarre !
Pour aller plus loin :
lire l’article de La Prensa
lire l’article principal de Clarín
lire l’article principal de La Nación, dont la une ne fait même la moindre allusion à ce nouveau scandale.