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Hier, le 17 octobre, deux fêtes
se heurtaient de plein fouet : d’une part c’était la fête
de la Loyauté (Día de la Lealdad), une fête exclusivement
péroniste qui commémore un fait historique (et qui par conséquent
tombe toujours le 17 octobre), et d’autre part, c’était, pour
tout le pays, la fête des Mères (qui tombe le 3e
dimanche d’octobre).
Une d'hier "Joyeuse fête" proclame le gros titre secondaire Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Cette coïncidence se laisse lire
à les unes des journaux : Página/12 n’en a que pour
la Loyauté (au gouvernement). La Prensa, Clarín et La
Nación ont préféré s’émouvoir devant les mamans avec le
ton sirupeux habituel à cette célébration, essentiellement
commerciale.
Une d'hier En photo principale : une mère adoptive et son fils : "Heureux avec Maman, neuf ans après son adoption" Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Le président a dû être présent sur les deux fronts à la fois. Il a salué et encouragé les électeurs de la majorité, qu’il s’agit de mobiliser pour le premier tour (effectif) des élections de mi-mandat, qui aura lieu dans un mois. Il a aussi envoyé sur les réseaux sociaux un message pour saluer le courage des mères et annoncer, par la même occasion, que sa femme attendait un petit garçon (on savait déjà depuis quelques semaines qu’elle était enceinte).
Les manifestations politiques ont été une réussite : beaucoup de monde sur les places où les militants étaient invités à se rassembler alors qu’ils avaient, semble-t-il, fait l’isoloir buissonnier il y a un mois (si on en croit les résultats très favorables à l’opposition dans une grande partie du pays).
A Buenos Aires, Plaza de Mayo a
connu une foule assez dense, même si cette place historique a connu
des rassemblements encore plus importants (voir la une de Página/12). Et il a fallu que quelques
électrons libres péronistes, présents sur Plaza de Mayo, fassent
publiquement la preuve de leur peu de goût pour la conciliation :
quelques uns ont piétiné, pour ne pas dire vandaliser, le monument
improvisé par l’opposition à la veille des primaires pour
rappeler, devant la Casa Rosada et au pied de la statue d’un des
pères de la patrie (Manuel Belgrano), ses morts du covid (pas ceux
des autres surtout) et insinuer ainsi que le gouvernement portait la
responsabilité de la tragédie.
A cette provocation sectaire et contestable dans sa forme (elle a confisqué un monument appartenant à tous), ces quelques militants péronistes sans cervelle ont donc répondu par une autre provocation tout aussi sectaire et tout aussi odieuse. Ils auraient pu respecter le souvenir des morts, fussent-ils de droite. Bref, il n’y en a pas un pour racheter l’autre.
La CGT, l’un des fers de lance du Día de la Lealtad, a condamné ces profanations. C’est tout à son honneur.
Le même bonhomme dans son œuvre de vandalisme avec un copain ! Cliquez sur l'image pour une haute résolution |