Un peu partout en Amérique du Sud, mais surtout et d'abord en Argentine et en Uruguay, les deux pays qui revendiquent le tango comme marque de leur identité, ont lieu en ce moment des championnats locaux de tango, pour désigner les couples que les pouvoirs publics enverront tous frais payés porter les couleurs qui de la ville, qui du département, qui de la Province, au Mundial del Tango, qui se tiendra dans la dernière semaine d'août à Buenos Aires.
Le championnat national uruguayen a lieu en ce moment et les 18 couples ont été sélectionnés pour disputer les demi-finales jeudi prochain, dans la Sala Zitarrosa, l'une des salles les plus prestigieuses de la capitale uruguayenne.
Selon le quotidien uruguayen El País, qui en rend compte aujourd'hui, le niveau des compétiteurs de ce deuxième championnat national est en progrès. On veut bien les croire.
L'Uruguay enverra deux couples, l'un en catégorie Tango Escenario (le tango de scène, réservé aux professionnels), l'autre en catégorie Tango Salón, qui, au Mundial, se divise en deux sous-catégories, les moins de 45 ans et les plus de 45 ans.
Par ailleurs, le Mundial de Tango ne demande aucune pré-sélection. Tout danseur peut s'inscrire, quel que soit son niveau effectif, du moment qu'il le fait en couple et sur place, à Buenos Aires. Le couple peut être composé de personnes de nationalité différente, c'était le cas d'un couple argentino-nippon qui a récemment gagné. Les championnats locaux, quand et là où ils existent, ne font que sélectionner des couples qui auront la chance de voir leur voyage et leur séjour sur place entièrement payés sur les deniers publics.
A ma connaissance, il n'existe pas de concours de ce type en Europe, où l'argent public peut légitimement être employé à d'autres projets culturels plus significatifs dans nos paysages artistiques. D'autant qu'il est très peu question d'art au Mundial, mais plutôt de technique, comme en patinage artistique (qui n'a d'artistique que le nom), pas du tout de culture mais beaucoup d'affaires et de tourisme de masse ras-du-bitume.
A ma connaissance, il n'existe pas de concours de ce type en Europe, où l'argent public peut légitimement être employé à d'autres projets culturels plus significatifs dans nos paysages artistiques. D'autant qu'il est très peu question d'art au Mundial, mais plutôt de technique, comme en patinage artistique (qui n'a d'artistique que le nom), pas du tout de culture mais beaucoup d'affaires et de tourisme de masse ras-du-bitume.
Pour aller plus loin :
lire l'article de El País (le quotidien uruguayen, à ne pas confondre avec son homonyme madrilène).