Aujourd'hui, 11 juillet 2011, en ce 97ème anniversaire de la naissance de Aníbal Troilo, l'Argentine fête la Fête Nationale du Bandonéon ( Día Nacional del Bandoneón ), ce que le premier Vice Président de la Academia Nacional del Tango marque dans son blog par une citation du tango dédié par Horacio Ferrer et Astor Piazzolla à leur maître commun.
Ce tango s'appelle El Gordo Triste.
El Gordo (entendez le brave gars plutôt que le Gros, assez peu aimable en français), c'était l'un des surnoms de Troilo, qu'on appelait aussi Pichuco (à la suite de son père).
El Gordo Triste fait partie des 231 letras de tango présentées, en version originale et traduction française, dans mon anthologie Barrio de Tango, publiée en mai 2010 aux Editions du Jasmin (Clichy, 92), en page 302. Un texte d'une grande poésie, plein d'allusions à la vie et au caractère de Pichuco et farci de jeux de mots comme Horacio Ferrer en a le secret (1).
A lire en version originale seule sur le blog de Gabriel.
Ecoutons-le ici dans l'enregistrement proposé par Todo Tango, avec la voix de Sandra Savoia (ce n'est pas ma version préférée, Roberto Goyeneche, lui-même chanteur de Troilo, en a donné une interprétation inégalable, où l'on peut sentir la part du souvenir personnel).
(1) Solange Bazely m'en avait fait faire la lecture, l'année dernière, au festival Tangopostale qui vient de tenir sa troisième édition à Toulouse. Voir mon retour sur images du 19 juillet 2010. A noter que dans Barrio de Tango, il y a d'autres tangos consacrés à Troilo et qu'il y un très beau poème, de Héctor Negro, datant de mai 1975, à la mort de Troilo, dans Deux cents ans après, le Bicentenaire de l'Argentine à travers le patrimoine littéraire du tango, Tarabuste Editions, Supplément 2010 de la revue Triages, janvier 2011.