lundi 15 mars 2021

La UBA célèbre son bicentenaire [Actu]

L'affiche conçue par la UBA s'appuie sur un tableau très postérieur
et qui est censé représenter la fondation de l'université


Vendredi dernier, le 12 mars, le président Alberto Fernández s’est rendu à l’Université de Buenos Aires (UBA) pour lancer le bicentenaire de l’institution où il exerçait comme professeur de droit pénal jusqu’à sa prestation de serment présidentiel le 10 décembre 2019.

La UBA, la plus prestigieuse université argentine, a été fondée par Bernardino Rivadavia (1), alors ministre de la province de Buenos Aires (qui ne fait toujours qu’un avec la ville homonyme) et futur premier président de la République argentine (1826-1827). Cela faisait une trentaine d’années que Buenos Aires aspirait à avoir sa propre université, ses fils devant aller faire leurs études à Córdoba, pour l’université la plus proche.

Il y a dix ans, la UBA avait monté une très belle exposition à la Manzana de las Luces, son premier siège.

Le président argentin pendant son discours

Cette année, les célébrations vont être beaucoup moins courues. Beaucoup de choses vont se passer en ligne. Plusieurs documents seront publiés sous des formats numériques (ppsx, pdf, etc.) sur le portail de l’Université.

Curieusement, le lancement de cette année n’a pas intéressé la presse de droite alors que Rivadavia a longtemps été la figure historique préférée du courant oligarchique (2).

© Denise Anne Clavilier

Pour aller plus loin :

lire le communiqué officiel de la Casa Rosada, qui reproduit l’intégralité du discours du président sous forme de texte et de vidéo.




(1) Pour en savoir plus sur lui, voir mes biographies de Manuel Belgrano, dont il était le voisin, l'ami et le compagnon de mission diplomatique à Londres en 1815 et de José de San Martín, dont il fut l'un des ennemis plus acharnés et les plus sournois dans ces années 1820-1827.
(2) Depuis 2010 et les travaux d’histoire et de mémoire réalisés pour le bicentenaire du pays, il semble que le prestige de cet homme ait beaucoup baissé dans ce secteur social. Il faut dire qu’il ne méritait pas le culte que lui rendait la droite libérale depuis la República Conservadora (1860-1880). La fondation de la UBA est à peu près la seule chose vraiment valable de son héritage.