"Nous n'étions pas nombreux", s'agace l'un des deux variants brésiliens Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Après avoir
pris quelques mesures pour écraser autant que faire se peut la
deuxième vague de covid-19 qui s’amorce en Argentine à cause des
variants qui se transmettent désormais localement, hors voyages à
l’étranger, le gouvernement avait pris dès dimanche soir quelques
mesures comme la généralisation du télétravail pour tous les
services publics relevant du niveau fédéral mais il se heurte à
présent au casse-tête de l’économie qui se meurt.
"Epoque compliquée", dit le gros titre
sur une photo de la ministre de la Santé
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Or le long
week-end férié de la Semaine sainte, qui commence jeudi, est depuis
longtemps un moment à ne pas perdre pour le secteur touristique :
à Mar del Plata (la plage, la mer), à San Carlos de Bariloche (le chocolat façon suisse, un must à Pâques), à
Mendoza ou San Juan (la montagne), dans le grand nord (les grands
fleuves et la forêt à l’est ; la gastronomie et les
traditions les plus anciennes à l’ouest), les plus belles
destinations sortent leurs plus beaux atours avant l’arrivée de la
basse saison. Sans oublier Buenos Aires elle-même où pourtant les
musées nationaux sont fermés du fait du télétravail imposé au
secteur national (1).
Il est indispensable que ces activités, ces hôtels, ces campings,
ces parcs naturels, etc. survivent à la crise. Le gouvernement a
donc annoncé qu’il ne prendrait aucune mesure restrictive contre
les déplacements intérieurs mais les faits sont têtus.
A l’aéroport international de Ezeiza, un très lourd dispositif a été mis en place pour tester systématiquement les voyageurs qui entrent sur le territoire et on a déjà détecté parmi eux quinze cas positifs (ça fait beaucoup de cas-contact en perspective). Un peu partout dans le pays, on a constaté que les variants du Kent (notre « variant anglais »), de Manaus, de Rio de Janeiro et du Chili se transmettaient désormais dans les communautés locales. Comme partout dans le monde, à part les États-Unis, la Grande-Bretagne et Israël dont on sait qu’ils ont imposé leurs exigences aux laboratoires ou négocié avec eux des livraisons prioritaires sans aucune considération pour le reste de l’humanité, la vaccination avance très lentement. On manque de doses sur toutes les marques de vaccins.
Hier, on a
enregistré 14 014 cas, soit 24 % des tests effectués sur
l’ensemble du territoire. C’est presque autant que ce qui avait
été enregistré en quarante-huit heures au Nouvel An (31
décembre-1er
janvier).
"Circulation de la souche de Manaus confirmée Des confinements ciblés sont sur la table" Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Les Argentins s’attendent à de nouvelles mesures dès le lundi de Pâques mais le ministre de l’Éducation compte bien que les écoles pourront rester ouvertes : en 2020, c’est toute l’année scolaire qui s’est déroulé en distanciel et c’est bien entendu une catastrophe sociale. Or on est en année électorale. Personne ne fera de cadeau à personne et tous les arguments sont bons, y compris la pire mauvaise foi.
Pour aller
plus loin :
(1) En revanche, le gouvernement de la Ville de Buenos Aires refuse d’appliquer cette règle du télétravail. Par conséquent, son secteur public tourne normalement.