Marcela Losardo, la ministre de la Justice, vient de présenter sa démission. Cela n’a rien d’une surprise : la rumeur circulait depuis le début de la semaine dernière et avait même été confirmée par le président lui-même il y a quelques jours.
Cette très proche d’Alberto Fernández, qui travaille avec lui dans le domaine juridique depuis de très nombreuses années (ils sont tous les deux avocats et professeurs de droit), semble refuser de prendre en charge le nouveau dossier de réforme de la magistrature annoncé dans le discours que le président a prononcé il y a dix jours devant le Congrès pour l’ouverture de la session 2021 (voir mon article du 2 mars 2021).
L'info est traité en bas, au centre Au-dessus, les files interminables d'octogénaires attendant pour la vaccination à Buenos Aires sous le dur soleil de l'été |
Le chef d’État a fait savoir qu’il hésitait encore sur le nom de celui ou celle qui la remplacera, ce qui fait couler beaucoup d’encre : la presse de droite voit dans ce départ et cette hésitation un grave tangage à la tête du pays et un accroissement de l’influence de Cristina Kirchner (actuelle vice-présidente et toujours bête noire de l’opposition) dans la politique actuelle de l’Argentine.
Marcela Losardo devrait être
très bientôt nommée à Paris où elle viendra occuper le poste
d’ambassadeur auprès de l’UNESCO, laissé vacant après la mort
de Pino Solanas en novembre dernier. Il manque encore l’accord du
Sénat, lequel ne devrait pas y faire obstacle. C’est donc une
juriste qui vient défendre les intérêts culturels argentins au
sein de l’organisme des nations unies pour une durée d'au moins trois ans. Une juriste et une politique
remplace donc un cinéaste et un politique, après une carence d'environ six
mois.
L’info apparaît en titre secondaire sur trois unes de la presse nationale : Página/12, Clarín (le plus violent contre cette nomination que les éditorialistes jugent tirée par les cheveux) et La Nación.
Pour aller plus loin :
lire l’article de La Nación