mardi 29 juin 2021

Macri dans le collimateur de la justice : soupçon d’enrichissement illégal [Actu]

L'ancien président lors d'une des causeries de promotion


L’ancien président Mauricio Macri fait désormais l’objet d’une enquête pour enrichissement illégal sur l’initiative du parquet. C’est la première fois qu’il est formellement inquiété à titre personnel.

Le procureur le soupçonne d’avoir caché une partie de son patrimoine et de ses revenus au fisc et au public pendant sa présidence. Or, circonstance aggravante, les finances personnelles d’un président argentin doivent être transparentes sur toute la durée de son mandat. En prenant ses fonctions en décembre 2015, Macri avait fait savoir publiquement qu’il confiait sa fortune à un chargé de pouvoir pendant toute la durée de son mandat afin de mettre en pratique la plus stricte transparence. Le procureur est arrivé à la conclusion que tout cela n’était que des belles paroles en l’air.

Mauricio Macri se trouve actuellement en Espagne où il fait une tournée de promotion de son bouquin, Primer Tiempo (première mi-temps), qui raconte sa présidence et défend sa politique à la tête du pays (aujourd’hui étranglé par un endettement exorbitant contracté par ses soins, sans que le Congrès ait été consulté comme le prévoit la constitution).

Le nom de l’ancien chef d’État apparaît encore dans de nombreuses autres affaires pour lesquelles des enquêtes judiciaires sont actuellement ouvertes : écoutes illégales (un scandale qui rappelle celui de la cellule de l’Élysée sous Mitterrand), concession de la poste argentine (Correo Argentino) à la holding de la famille Macri qui a manqué à plusieurs engagements envers l’État, concessions d’autoroutes avec des malversations diverses et variées et plusieurs marchés publics qui auraient bénéficié tantôt à des affidés politiques de tel ou tel membre du gouvernement de Macri tantôt à des partenaires économiques du groupe familial.

© Denise Anne Clavilier

Pour aller plus loin :


Ajout du 30 juin 2021 :
Hier, à 19h12 (heure argentine), La Nación a publié un article sur ce sujet sur son site Internet.