Hier, le président au milieu des autorités locales de Salta (Photo Casa Rosada) Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Le président
argentin l’a annoncé hier dans son discours en hommage à Martín
Güemes dont Salta (et toute l’Argentine) commémorait le
bicentenaire de la mort : dans les choix qui seront faits pour
la nouvelle série de billets de banque, Güemes aura sa place. Ce
sera la première fois que son effigie arrivera sur cet outil d’unité
nationale.
Actuellement,
il reste en circulation un bon nombre de billets anciens, qui datent
d’avant la présidence de Mauricio Macri, mais les nouveaux, qui
devraient disparaître ou être remplacés peu à peu au cours du
présent mandat, portent des effigies d’animaux sauvages. C’était
une idée de Macri qui prétendait ainsi éviter les clivages
politiques. De la cancel-culture de droite quelques années avant que
cette idée états-unienne de gauche envahisse le monde. Du
négationnisme de l’histoire en général !
La photo souvenir de l'émission philatélique
La présidente de Correo, le président de la République, le gouverneur
Avec Güemes, c’est aussi San Martín et Belgrano qui doivent revenir dans les portefeuilles des Argentins. On a du mal à le croire mais Mauricio Macri avait aussi écarté ces deux hommes (en démonétisant les deux billets correspondants), qui sont pourtant les figures les plus consensuelles de toute l’histoire du pays !
Dans le même
ordre symbolique, Correo Argentino, la poste publique, a émis un
timbre pour philatéliste. Ensemble, le président et le gouverneur
de Salta ont oblitéré les premiers exemplaires.
Par ailleurs, ce bicentenaire a été gâché par des manifestations politiques ultra-partisanes et les journaux s’en font l’écho, la presse de droite se précipitant pour souligner tous les couacs et en faire porter la responsabilité au président et à sa visite officielle sur place. Cette attitude est d’autant plus dérangeante que les manifestants protestaient surtout contre les mesures sanitaires (fermeture des restaurants et des écoles, limitation du tourisme, restrictions à la participation aux cérémonies), comme s’il y avait d’autres solutions à mettre en œuvre !
Pour aller
plus loin :
lire le communiqué officiel de la Casa Rosada