Quand on connaît ce monument et qu'on le voit en cage comme ça, cela donne envie de pleurer ! |
Sur Plaza San Martín, dans le quartier de Retiro, au nord de Buenos Aires, s’élève un superbe ensemble sculptural en hommage au grand Libérateur du continent. Depuis le début du confinement, le monument fait l’objet de nombreux actes de vandalisme sur cette place entourée d’immeubles où il a beaucoup de bureaux, privés et officiels, et un peu moins d’appartements et où de nombreux arbres peuvent cacher ce qu’il se passe autour de la statue.
Depuis
quelques semaines, elle a été entourée de grilles imposantes, si
travaillées qu’on peut douter qu’elles soient destinées à
disparaître. Tout l’effet fédérateur du monument a disparu :
ce n’est plus un lieu où tout le monde pouvait se rassembler,
quelle que soit sa classe sociale. C’est devenu un colosse
intouchable. Le but de ces grilles est bien sûr de protéger ce
qu’il reste de cet ensemble qui a perdu plusieurs éléments de la
statue équestre (on lui a volé son sabre : il faut être
pervers pour faire ça !). Les plaques commémoratives ont aussi
disparu (elles sont en bronze en général et attire de plus en plus
les margoulins). Plusieurs éléments symboliques, en particulier des
casques antiques en bas-relief, sont eux aussi aux abonnés absents.
Le monument tel que peuvent le voir les personnes qui ont le droit de pénétrer dans l'enceinte |
Les services du patrimoine sont donc occupés à restaurer le monument, pièce par pièce.
Clarín publie ce matin un reportage sur cette catastrophe, avec de nombreuses photos. Le 17 août, c’est là qu’on rend hommage à San Martín, pour l’anniversaire de sa mort à Boulogne-sur-Mer, en 1850.
Pour aller
plus loin :
Ajout
du 30 juillet 2021 :
La
Nación
revenait il y a quelques jours sur plus de deux siècles d’histoire
de ce coin de Buenos Aires, au long passé tauromachique puis
militaire, avant qu’il soit consacré à la gloire du Père de la
Patrie avec l’érection de cette statue du sculpteur français
Louis Daumas, en 1862, jusqu'à ce dernier avatar des grilles de protection contre le vandalisme.
Pour
aller plus loin :
lire
l’article
richement illustré de La
Nación