Jeudi prochain, pour le bicentenaire de la mort de Martín Miguel Güemes (1785-1821), l’un des grands héros de l’indépendance argentine, particulièrement fêté dans sa ville natale de Salta, l’INCAA, l’institut national du cinéma et des arts audiovisuels, sort une mini-série de docu-fiction, Güemes, el Sueño de una América libre, à travers laquelle les auteurs disent vouloir rendre justice à l’historicité de la figure mythique et à son enracinement local.
Les quatre épisodes de 26 minutes chacun passeront donc sur la chaîne CINEAR, du 17 au 20 juin, tous les soirs, à 19h30. Le visionnage est gratuit et retransmis en replay sur plusieurs réseaux sociaux et la plateforme audiovisuelle gratuite Cine.ar Play (sur laquelle vous pouvez tout regarder à condition de créer un compte). La série a commencé à être diffusée hier localement, sur différentes chaînes couvrant la province de Salta.
Tournés exclusivement sur le territoire de la province, dans des décors naturels qui mettent en valeur les paysages à couper le souffle de cette région andine au nord-ouest de l’Argentine, les 4 épisodes représentent Güemes sous les traits de l’acteur saltègne Andrés Araya García et sa femme, Carmen Puch, qui se laissa mourir après l’assassinat de son époux, sous ceux de l’actrice, saltègne elle aussi, Leila Jorge Elías.
La série est réalisée par Emmanuel Moscoso et Javier Flores et produite, avec des fonds provinciaux, par Mariano Rosa.
Par ailleurs, sur une chaîne nationale de service public, Canal Encuentro, on pourra voir un autre documentaire, un moyen métrage intitulé Ensayo para Güemes (répétition pour Güemes). Une initiative du ministère national de la Culture, dirigé par le cinéaste et homme de télévision Tristán Bauer. Bref, cette semaine, une bonne partie de l’Argentine se met à l’heure du Nord-Ouest en juin 1821.
Jeudi, le président Alberto Fernández doit se rendre à Salta pour participer à des célébrations réduites à cause de la situation sanitaire et apporter l’hommage de la Nation au héros disparu. Les manifestations traditionnelles du 17 juin (jour férié sur place), dont les très spectaculaires défilés à cheval des associations traditionalistes de gauchos (1), sont annulées afin d’éviter la constitution de grands rassemblements sans masque ni geste barrière. Un vrai crève-cœur comme ce fut déjà le cs l’année dernière pour le bicentenaire de la mort de Manuel Belgrano !
Pour aller
plus loin :
(1) Ces associations, parfois tellement attachées à leurs traditions qu’elles en deviennent fanatiques, sont fort mécontentes de voir leur beau programme annulé. Le président de l’une d’entre elles a même proféré des menaces contre l’ordre public, avant de se raviser, au grand soulagement du plus grand nombre de ses concitoyens.