mardi 10 mai 2011

Mauricio Macri renonce à la Casa Rosada et prépare sa réélection sur la Capitale [Actu]


Un peu trop cerné par les scandales divers et variés qui sont autant de procès auxquels il est sommé de se soumettre, le Chef du Gouvernement de la Ville Autonome de Buenos Aires, Mauricio Macri, renonce finalement, en tout cas pour cette fois, à se porter candidat à la Présidence de la République, pour la droite libérale.

C'est pour mieux briguer un deuxième mandat à la tête du gouvernement local, une élection dont les sondages l'annoncent encore gagnant sur les autres hommes politiques susceptibles de se présenter, malgré cette même kyrielle de scandales qui vient de lui faire renoncer à ses prétentions nationales.

Cette renonciation met fin aussi, du même coup, à la bataille entre les pré-candidats au sein du PRO, le parti dont Macri est la figure de proue sur la ville.

Face à lui, tous ses adversaires ne sont pas encore désignés, alors qu'il a lui-même fixé le scrutin au mois de juin prochain. Pino Solanas se présente pour la gauche de Proyecto Sur, en renonçant lui aussi à se présenter à l'élection présidentielle d'octobre. Du côté du Frente para la Victoria, alliance aux fins d'élection dominée par le Partido Justicialista, actuellement au pouvoir au niveau national, le choix du candidat se fera entre Daniel Filmus, actuel Sénateur et ancien Ministre de l'Education, Carlos Tomadas, actuel Ministre du Travail, et Amado Boudou, le sémillant Ministre des Finances en poste depuis moins de deux ans.

Le quotidien Página/12 se gausse des ambitions ratées de son pire ennemi politique avec des titres sans équivoque. En fuite en guise de gros titre (1) et Mauricio Macri a crevé sa baudruche pour l'article de une lui-même.

Pour en savoir plus :
lire l'article de Página/12 de l'édition du dimanche 8 mai 2011.
Dans la rubrique Actu, située dans la partie inférieure de la Colonne de droite, vous pouvez aussi accéder aux sites des autres titres de la presse quotidienne argentine (et uruguayenne) pour suivre l'actualité politique de ces deux pays des antipodes.

(1) Avec le jeu de mots habituel à ce journal, qui le rend si agréable à lire malgré parfois des prises de position à l'idéologie un soupçon rigide... Profugo (adjectif masculin) veut dire fugitif. S'emploie pour désigner un délinquant ou un criminel qui fuit la justice. Mais aussi PRO fugó, phrase composé d'un sujet, le PRO, le nom du parti de Macri, et d'un verbe au prétérit, fugó (il s'est enfui). Rigolo, non ?