Le poète Luis Alposta, que les lecteurs de Barrio de Tango connaissent bien, tant ceux de mon anthologie (1) que ceux de ce blog, rendait hommage dès hier au poète, romancier et essayiste Ernesto Sábato, décédé hier dans sa centième année, comme je vous l'annonçais hier soir (voir mon article du 30 avril 2011).
L'hommage se fait à travers la publication d'un des mosaïques portègnes (Mosaicos Porteños) que Luis diffuse désormais à travers son propre blog, lancé quelques jours après le décès d'un autre ami, le journaliste Marcelo Villegas, qui les égrenait quinzaine après quinzaine sur son site Noticia Buena (voir mon article du 8 avril 2011).
Dans l'entrée de Mosaicos Porteños datée d'hier, Luis Alposta nous fait le récit de la remise par le chanteur et compositeur Edmundo Rivero du prix Pedro de Mendoza, créé à leur initiative à tous deux, et organisée au Viejo Almacen le 26 septembre 1983 en l'honneur de Sábato, Rivero qui aurait lui aussi cette année fêté ses 100 ans, Rivero dont Luis honorera la mémoire tout au long de cette année 2011 et dont il a écrit une biographie passionnante.
Une occasion pour vous de découvrir cette nouvelle page Web consacrée à la culture de Buenos Aires. En espagnol (2). Avec déjà 19 mosaïques déposées au cours du mois d'avril.
Le blog de Luis Alposta est d'ores et déjà installé en lien permanent dans la partie basse de la Colonne de droite, dans la rubrique Troesmas.
Hier, Luis diffusait aussi à ses amis le message de Mario Sábato en souvenir de son père. Je vous le cite et le traduis ci-dessous :
Queridos amigos
Hace pocas horas murió mi padre.
Se que todos ustedes comparten la tristeza que sentimos en la familia.
Porque mi padre no nos pertenecía solo a nosotros.
Con orgullo, con alegría, sabemos que lo compartimos con mucha gente, que lo quiso y lo necesitó tanto como nosotros.
Desde las cinco de la tarde, lo vamos a despedir como él lo deseó. En el club de su barrio, Defensores de Santos Lugares.
"Cuando me muera, quiero que me velen acá, para que la gente del barrio pueda acompañarme en este viaje final... Y quiero que me recuerden como un vecino, a veces cascarrabias, pero en el fondo un buen tipo... Es a todo lo que aspiro".
Mario Sábato
Chers amis,
Il y a quelques heures, mon père est mort.
Je sais que vous partagez tous la tristesse ressentie par la famille.
Parce que mon père ne nous appartenait pas qu'à nous.
Avec fierté, avec joie, nous savons que nous le tenons en partage avec beaucoup de gens, qui l'ont aimé et qui ont eu besoin de lui tout autant que nous.
A partir de 5h, cette après-midi, nous lui dirons adieu comme il l'a souhaité. Dans le club de son quartier, Defensores de Santos Lugares.
"Quand je mourrai, je veux que ce soit là que vous fassiez ma veillée, pour que les gens du quartier puissent m'accompagner dans ce dernier voyage... Et je veux que vous vous souveniez de moi comme d'un habitant du coin, soupe au lait parfois mais dans le fond un type bien... C'est tout ce à quoi j'aspire."
(Traduction Denise Anne Clavilier)
(1) Luis Alposta a signé la postface de Barrio de Tango, recueil bilingue de tangos argentins que j'ai sorti aux Editions du Jasmin il y aura un an dans deux jours.
(2) Pour traduire des textes originaux en espagnol que je n'ai pas la disponibilité de vous traduire, vous pouvez utiliser le traducteur en ligne Reverso, dont vous trouverez le lien dans la rubrique Cambalache (casi ordenado), en bas de la Colonne de droite de ce blog, avec d'autres sites linguistiques, notamment ceux de dictionnaires en ligne.