Par la voix de son vice-président, Danilo Astori, l'Uruguay vient d'annoncer au Mercosur qu'il acceptait le principe d'un échange d'informations bancaires liées à l'évasion fiscale des déposants étrangers avec ses voisins immédiats, l'Argentine et le Brésil, et qu'il mettait en place les conditions pratiques et juridiques de cette transformation de son fonctionnement économique, largement fondé sur les activités bancaires, dont une certaine part internationale en toute opacité (ce n'est pas pour rien que le pays fait figure de "Suisse de l'Amérique Latine"). Cet accord permettra à terme à l'Uruguay de ne plus être un paradis fiscal, au moins dans l'environnement régional et géographique qui est le sien.
L'économie uruguayenne ne supporterait sûrement pas la cessation d'un seul coup des pratiques qui lui sont reprochées par l'OCDE. Le pays va engager une mue qui durera des dizaines d'années en lançant des négociations bilatérales qui vont prendre tout leur temps. Mais c'est une bonne évolution qui s'engage aujourd'hui.
Pour aller plus loin :
lire l'article de El País