Après la déferlante kirchneriste (sans surprise majeure) de dimanche dernier, 54% des voix exprimées pour la présidente sortante au premier tour, les duettistes de la une du quotidien de gauche Página/12, Rudy et Daniel Paz s'en donne à coeur joie... Pourtant, l'humour populaire portègne, comme l'humour juif avec lequel il partage bien des traits, a pour caractéristique historique de s'être forgé dans les couches sociales laborieuses opprimées par le grand patronat sans foi ni loi de la fin du 19ème siècle en Argentine.
Voilà donc les deux vignettes qu'on pouvait lire hier matin et ce matin à la une du journal.
Edition de lundi, lendemain de victoire :
Le politologue distingué (qui ressemblerait bien à Rudy lui-même, croqué par son complice dessinateur, Daniel Paz) :
Grosso modo, il y a eu deux grands camps :
ceux qui ont voté pour Cristina et ceux qui ont voté contre l'opposition.
(Traduction Denise Anne Clavilier)
Edition de ce matin :
Le moustachu, qui a le moral à zéro, s'appelle Ricardo Alfonsín, il est d'une part le fils de Raúl Alfonsín, premier président du retour à la démocratie (décembre 1983) et le leader du parti radical, l'UCR (Unión Cívica Radical), qui a complètement dévissé pendant ces 4 ans de mandat de Cristina Kirchner, et il en porte une part de responsabilité, avec une campagne nulle depuis plus d'un an, avec des attaques assez basses contre le gouvernement en place.
Alfonsín : Qui a gagné ?
Le conseiller : Cristina
Alfonsín : Et à la chambre des députés ?
Le conseiller : aussi
Alfonsín : et au Sénat
Le conseiller : aussi
Alfonsín : et moi, je suis toujours le chef de l'UCR, hein ?
(Traduction Denise Anne Clavilier)