Pompeya no olvida (Pompeya n'oublie pas) est un tango composé par Javier González et écrit par Alejandro Szwarcman, que Javier a créé avec sa femme, la chanteuse Patricia Barone, en 1998. Le morceau figure sur l'album dont il a fourni le titre.
Ce tango parle des disparus de la Dictature de 1976-1983 et surtout du phénomène des bébés volés à leurs parents et recherchés par l'association des droits de l'homme Abuelas de Plaza de Mayo.
Tous les 24 mars, date anniversaire du coup d'Etat de Videla où l'on célèbre désormais la Mémoire, la Vérité et la Justice dans toute l'Argentine, ce tango accompagne le défilé du quartier de Pompeya, un quartier du sud de Buenos Aires, celui que le poète Homero Manzi a changé dans Barrio de Tango, Sur, Manoblanca ou Mi taza de café (1), pour réclamer la mise en jugement et la condamnation de ceux qui se sont rendus coupables du sort des victimes des habitants du quartier.
Il y a quelques temps, la Legislatura Porteña a décidé de donner à l'une des places du quartier le nom de ce tango et la plaque a été posée officiellement samedi dernier, le 15 octobre 2011, au croisement entre Avenida Amancio Alcorta et la rue Romero y Ochoa, avec un concert de Javiez González et Patricia Barone qui ont interprété une nouvelle fois cette oeuvre, qui est la plus célèbre du duo que forment ce compositeur et ce poète.
Pompeya no olvida fait partie des tangos que j'ai présentés et traduits dans Deux cents ans après, le Bicentenaire de l'Argentine à travers le patrimoine littéraire du tango, une anthologie de 106 textes de 10 auteurs qui ont marqué les 50 dernières années, que j'ai fait paraître en janvier 2011 chez Tarabuste Editions, dans la revue Triages dont elle forme le numéro spécial 2010.
(1) Barrio de Tango, Sur et Mi taza de café font partie de ma première anthologie, Barrio de Tango, recueil bilingue de tangos argentins, publié aux Editions du Jasmin, en mai 2010.