jeudi 19 décembre 2019

Le nouveau directeur de l’INCAA ébauche son programme [Actu]

Une des pages culturelles de Página/12 ce matin

Luis Puenzo, le nouveau directeur de l’INCAA, l’institut national du cinéma et des arts audiovisuels, vient de donner deux longues interviews à deux journaux de bords politiques opposés, l’une à Página/12 et l’autre à La Nación.

Luis Puenzo, qui fut en 1994 l’un des promoteurs de la première loi sur le cinéma en Argentine, en appelle à une modernisation de l’arsenal juridique du secteur : les lois se sont en effet accumulées les unes sur les autres, il faut maintenant redonner de la cohérence à ce qui devient un fatras. Il voudrait aussi faire du cinéma l’une des trois principales industries de l’Argentine. Et après tout, pourquoi pas ? Si les capitaux ont toujours manqué pour créer un Hollywood au bord du Río de la Plata, les talents eux ont toujours répondu présent.

Homme du métier, Puenzo jouit pour le moment de la confiance de ses pairs, aux côtés desquels il vient de traverser la période néfaste résultant pour la culture de la politique néolibérale et mercantile de Mauricio Macri. Il aura l’oreille du prochain ambassadeur argentin à l’UNESCO, qui n’est autre que l’un de ses confrères, le réalisateur Pino Solanas (1), qui vient de quitter le Sénat et accumule à présent une belle expérience politique au niveau local (à Buenos Aires) comme au niveau fédéral.

Luis Puenzo veut s’inspirer du modèle français, qui a son Centre national du Cinéma et sa loi de protection de la production nationale contre la tendance invasive du cinéma nord-américain. Il faut maintenant qu’il fasse réaliser un audit sur ce qui a été fait et ce qui a été délaissé dans l’organisme, dont les gens du métier se plaignaient continuellement depuis quatre ans, et monter une politique avec les moyens du bord. Dans un premier temps, ils risquent de ne pas voler très haut.

Pour en savoir plus :
lire l’interview accordée à La Nación.

Ajout du 22 décembre 2019 :
lire cet article de La Nación



(1) Il remplacera Rodolfo Terragno.