Le ministre devant le portrait de Sarmiento Sarmiento est une figure révérée par Cambiemos, en paroles seulement Regardez le caractère défraîchi des murs de ce ministère |
Après ses collègues de la culture et de la
sécurité, c’est le ministre de l’Éducation,
Nicolás Trotta, qui a communiqué les grandes lignes de son action
dans le cadre d’interviews accordées à Página/12, Clarín et La
Nación, les deux premiers ajoutant des vidéos à leurs articles sur
leurs sites Internet.
Les
chantiers sont nombreux tant le secteur public a été délaissé
pendant le mandat de Mauricio Macri qui avait entamé sa présidence
en plaignant les gens qui « tombent dans l’école publique »
au lieu de fréquenter les établissements privés, que par ailleurs
il a subventionnés en réduisant les budgets alloués aux écoles et
lycées publics.
Tout
est à revoir : les salaires des enseignants doivent être
ajustés, les programmes modernisés, les locaux sécurisés et
restaurés. Il y a eu deux accidents mortels au cours du mandat (des
explosions dues à un mauvais état de l’alimentation en gaz pour
le chauffage) et peu avant la fin de l’année scolaire des
incidents graves, avec des plafonds tombant sur la tête des élèves.
Comme
l’a dit le nouveau ministre, après la lutte contre la faim,
l’éducation est une priorité pour ce gouvernement qui doit
rattraper les inégalités creusées non pas depuis cinq ans mais
depuis l’indépendance, il y a deux cents ans. Et lui, qui doit
conduire une politique péroniste, a accepté de poser près d’un
portrait du père de l’école publique argentine, le très libéral, très oligarchique et très philo-européen Domingo Faustino Sarmiento (1811-1888), l’une des figures
historiques les plus honnies de sa famille politique. Là aussi, il
s’agit de refermer le fossé idéologique (cerrar la grieta) afin
de travailler au bien du pays.
Pour
en savoir plus :
lire
l’article de Clarín