samedi 28 décembre 2019

Le ministre de l’Éducation nationale annonce son programme [Actu]

Le ministre devant le portrait de Sarmiento
Sarmiento est une figure révérée par Cambiemos, en paroles seulement
Regardez le caractère défraîchi des murs de ce ministère

Après ses collègues de la culture et de la sécurité, c’est le ministre de l’Éducation, Nicolás Trotta, qui a communiqué les grandes lignes de son action dans le cadre d’interviews accordées à Página/12, Clarín et La Nación, les deux premiers ajoutant des vidéos à leurs articles sur leurs sites Internet.

Les chantiers sont nombreux tant le secteur public a été délaissé pendant le mandat de Mauricio Macri qui avait entamé sa présidence en plaignant les gens qui « tombent dans l’école publique » au lieu de fréquenter les établissements privés, que par ailleurs il a subventionnés en réduisant les budgets alloués aux écoles et lycées publics.

Tout est à revoir : les salaires des enseignants doivent être ajustés, les programmes modernisés, les locaux sécurisés et restaurés. Il y a eu deux accidents mortels au cours du mandat (des explosions dues à un mauvais état de l’alimentation en gaz pour le chauffage) et peu avant la fin de l’année scolaire des incidents graves, avec des plafonds tombant sur la tête des élèves.

Comme l’a dit le nouveau ministre, après la lutte contre la faim, l’éducation est une priorité pour ce gouvernement qui doit rattraper les inégalités creusées non pas depuis cinq ans mais depuis l’indépendance, il y a deux cents ans. Et lui, qui doit conduire une politique péroniste, a accepté de poser près d’un portrait du père de l’école publique argentine, le très libéral, très oligarchique  et très philo-européen Domingo Faustino Sarmiento (1811-1888), l’une des figures historiques les plus honnies de sa famille politique. Là aussi, il s’agit de refermer le fossé idéologique (cerrar la grieta) afin de travailler au bien du pays.

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