Prestation de serment de Tristán Bauer le 10 décembre après-midi |
Tristán Bauer, le nouveau ministre de la Culture,
a accordé jeudi dernier deux interviews, l’une à Página/12,
l’autre à La Nación, et il y a exposé les grandes lignes de ce
qu’il veut développer à la tête de son ministère : faire
revivre les deux canaux culturels de l’audiovisuel public,
Pakapaka, pour les petits, et Canal Encuentro, la chaîne des
documentaires, faire revivre le cycle de Zamba, garçonnet intrépide
qui servait de support à des incursions pédagogiques dans tous les
domaines du savoir (un peu à la manière de C’est pas sorcier, à
la télévision française).
Il
reprend en main le CCK (Centro Cultural Néstor Kirchner) et
Tecnópolis, le parc thématique et pédagogique sur la science et la
technologie, passablement vidé de son contenu par le gouvernement
antérieur et où il a été très choqué de trouver les effigies de
San Martín et Belgrano (1) vandalisées et gisant au sol.
Zamba revient / Interview de Tristán Bauer |
L’interview
de Página/12 a été enregistrée au Museo Histórico Nacional,
à San Telmo, et offre une belle photo du ministre admirant le sabre
de San Martín visible de tous les côtés dans sa vitrine située,
tel un tabernacle, au fond d’un couloir plongé dans la pénombre.
Bauer a aussi retrouvé à terre l'effigie de San Martín |
Pour
aller plus loin :
(1)
Il s’agissait des statues issues des dessins animés de Zamba,
grâce auxquels la série avait permis de faire aimer l’histoire et
les pères fondateurs à des milliers de bouts-de-chou à travers
tout le pays et dont le gouvernement précédent s’est détourné
dans ce qui ressemble beaucoup à une volonté politique de détruire
le lien affectif du peuple avec son histoire, tant ce secteur a été
délaissé. Symboliquement, Mauricio Macri avait d’ailleurs fait
décrocher des murs de la Casa Rosada la galerie de portraits des
grands héros révolutionnaires et indépendantistes offerts à
l’Argentine par les différents pays d’Amérique latine en 2010 à
l’occasion du bicentenaire de la Révolution de Mai.