"Petits PROulets en fuite" titre Página/12 à côté d'une photo d'un Mauricio Macri menaçant ! |
Au cours de cette semaine assez intense sur le
plan politique en Argentine, avec les séances inaugurales des chambres
législatives au niveau national et provincial et les prestations de serment en début de mandat, trois députés nationaux, élus sous l’étiquette Juntos por el Cambio (ensemble pour changer), la
coalition de la majorité sortante, connue pendant quatre ans sous le
nom de Cambiemos (changeons), viennent de rejoindre un inter-groupe
parlementaire à la Chambre où ils font
leurs premiers pas. Sous l’influence de Sergio Massa, ancien
(éphémère) premier ministre de Cristina Kirchner, péroniste réformateur (et opportuniste) et nouveau
président de la chambre basse, ils vont appuyer
la politique proposée par la nouvelle majorité péroniste et de
gauche.
Mauricio
Macri, le chef d'Etat sortant, perd donc trois sièges pour animer l’opposition et mener la
vie dure à ceux qui viennent de l’éjecter du pouvoir. Inutile de
vous dire qu’il est furieux. Il a même demandé, sans l’obtenir,
que les députés en question démissionnent pour qu’il y ait de
nouvelles élections dans leurs circonscriptions. L’une de ces élus
lui a répondu par presse interposée que leur décision était politique et
que le plus traître des quatre était bien lui, pour avoir mis le pays dans l’état dans lequel il le laisse,
diamétralement à l’opposé de ses promesses électorales de 2015.
Il
est possible que Mauricio Macri ait du mal à revenir de la
dérouillée électorale qu’il a reçue en octobre et que la droite
libérale change de chef de file au profit de Horacio Rodríguez Larreta, le
chef de gouvernement de la Ville Autonome de Buenos Aires, qui s’est
fait réélire brillamment, unique cacique de sa famille politique à
avoir sauvé son siège. Rodríguez Larreta vient d’ailleurs de
s’entendre avec le président élu, Alberto Fernández, pour
retirer au plus vite les grilles que Mauricio Macri lui avait fait
poser sur Plaza de Mayo, pour que la Casa Rosada ne soit plus
confrontée aux manifestations… Et comme par hasard, quand en août,
il y avait eu une marche de soutien à Macri, celui-ci avait fait
ouvrir les grilles. Bizarre, bizarre, vous avez dit bizarre ?
Comme c’est bizarre !
Pour
en savoir plus :
lire
l’article de Clarín
lire
l’article de La Nación.