Le président sur la place d'armes de la caserne, entouré des grenadiers à cheval Photo Casa Rosada Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Quelques heures avant que les durs de l’opposition
se déchaînent avec leurs bagnoles autour de l’Obélisque, en
hurlant contre la réforme judiciaire et les mesures contre
l’épidémie, le président Alberto Fernández a pris part à
l’hommage que le Régiment des Grenadiers à cheval rend tous les
17 août au Père de la Patrie, qui est aussi son fondateur, le
général José de San Martín. Le président s’est rendu à
la caserne principale de ce régiment prestigieux qui assurent les
services de sécurité et d’honneur auprès du chef de l’État et
des palais nationaux : il a présidé la cérémonie militaire
qui s’est tenu cette année sur la place d’armes régimentaire
alors que l’hommage a traditionnellement lieu sur Plaza San Martín
au pied de la statue équestre du général.
Pas
un mot de cette cérémonie dans la presse mainstream.
Seul Página/12
en a rendu compte.
Le discours du président a été digne et à la hauteur de l'événement
(les 170 ans de la mort de San Martín)
Il a appelé à la concorde nationale et présenté l'Argentine
comme celle qui allait pouvoir aider le reste du continent
à lutter contre la pandémie grâce à la fabrication de vaccins
Par
ailleurs, comme le mot d’ordre en avait circulé, les Argentins se
sont montrés à leurs fenêtres ou sur leurs balcons pour applaudir
les soignants, à 21h, en ce lundi qui était férié. Et là encore
le silence de la presse de droite est impressionnant, surtout
lorsqu’on le compare au bruit qu’elle fait autour des
manifestations hostiles au gouvernement.
Quelle
insulte à la mémoire d’un homme d’État qui quitta l’Amérique
du Sud pour ne pas risquer d’être l’otage des guerres civiles
qui ravageaient les pays qu’il avait si puissamment contribué à
libérer ! Quel dommage que même devant la tragédie du
covid-19 les Argentins ne soient toujours pas capables de faire taire
leurs différences pour commémorer ensemble les grands faits de leur
histoire !
Pour
en savoir plus :
sur
la cérémonie à la caserne des Grenadiers à Cheval
lire
l’article de Página/12
(qui a aussi rapporté le petit rassemblement de la gauche au pied du
monument à San Martín pour réclamer l’institution d’un
impôt sur la fortune pour relever le pays et ses services publics)
sur
les applaudissements pour les soignants
lire
l’article de Página/12
lire
l’article de La Prensa