Annonce de la mort de San Martín |
Lundi 17 août 2020, l’Argentine va commémorer
les 170 ans de la disparition du général José de San Martín,
le Père de la Patrie. Comme la date tombe un lundi, les
commémorations, essentiellement virtuelles puisque l’épidémie ne
laisse guère d’autre choix, auront lieu le jour même. Depuis
quelques années, il s’agit en effet d’un jour férié dit
mobile, à déplacer au lundi le plus proche, afin de créer un long
week-end destiné à développer le tourisme intérieur dans le pays
(1).
Esteban
Ocampo, reconstitueur et historien, m’a demandé de participer avec
lui à une petite conférence live (en espagnol), sur sa page Facebook, lundi à 11h (heure argentine), soit 16h (heure française).
J’ai bien sûr accepté.
Avec Esteban Ocampo (à gauche) et Nolo Correa, au Café La Poesía (Buenos Aires) après l'enregistrement de l'émission de télévision, Hablando de Arte, de Nolo le 6 septembre 2017 |
Esteban
Ocampo est un chercheur free-lance d’une grande rigueur. Comme très
peu de spécialistes de l’histoire événementielle dans son pays,
il travaille exclusivement sur les sources quand ses confrères
brodent très largement à partir des légendes, de l’enseignement
reçu à l’école et des traditions orales plus ou moins fumeuses.
Il a passé quatre ans sous les drapeaux, comme grenadier à cheval,
le régiment le plus prestigieux du pays, celui qu’a fondé
San Martín le 16 mars 1812, celui qui assure aujourd’hui les
services de sécurité et d’honneur auprès du chef d’État et
des grandes institutions nationales (Casa Rosada, Congrès et musées
nationaux).
Pour
ma part, je compte publier ce dialogue mardi sur ma chaîne Dailymotion, eu égard à l’heure d’enregistrement et aux délais
de chargement. Une fois que cela sera fait, je vous l’annoncerai
sur Barrio de Tango.
Posant avec trois musiciens du Régiment des Grenadiers à cheval dans le hall d'entrée de la caserne de Palermo (Buenos Aires) en août 2017 |
Les
informations concernant le live (notamment les horaires) sont
soumises à des réserves techniques. Esteban et moi-même devons
faire des essais ce soir (heure française) et comme Facebook me fait
des siennes depuis le 7 juillet, je préfère ne jurer de rien !
Ajout du 18 août 2020 :
Des événements personnels joints à une actualité plus intense que je pouvais le prévoir m'obligent à retarder la publication de la conférence partagée sur Dailymotion. Ce n'est que partie remise...
Ajout du 18 août 2020 :
Des événements personnels joints à une actualité plus intense que je pouvais le prévoir m'obligent à retarder la publication de la conférence partagée sur Dailymotion. Ce n'est que partie remise...
(1)
Cette décision économique a été prise par Cristina Kirchner, qui
était alors présidente de la Nation. Comme la plupart des
responsables politiques du pays, de droite comme de gauche, elle n’a
qu’une très médiocre connaissance de la vérité historique et
elle n’aime guère San Martín parce que les dictatures
militaires, notamment la dernière, contre laquelle elle a lutté
avec vigueur, ont usurpé son nom pour justifier leurs coups tordus
(et ce n’est pas tout à fait fini). Au grand dam des admirateurs
sincères de ce personnage-clé dans l’histoire du pays et du
continent, elle n’a donc eu aucun scrupule à faire déplacer cette
date qui sent le soufre à ses narines mal informées. Comme beaucoup
de gens, surtout à gauche, elle est victime de l’image militariste
qui a été donnée au Père de la Patrie à des fins de propagande
antidémocratique. Ce mensonge sur une tel personnage n’aide pas,
bien évidemment, à « faire nation ». Un phénomène
similaire existe dans les autres pays d’Amérique latine où les
« Libertadores », Bolívar, O’Higgins, Artigas, etc.,
sont mangés à des sauces fort indigestes. Esteban fait partie de
ces historiens qui s’efforcent de rétablir la vérité historique
auprès du grand public et j’ai pu constater avec lui, à chacune
de mes rencontres avec le public en Argentine, à quel point les gens
sont heureux et soulagés en nous écoutant de constater qu’ils
sont fondés à admirer ce héros de leur histoire qui n’a rien à
voir avec le soudard odieux et mal embouché qu’un discours
imaginaire continue à raconter à longueur d’année.