En ce dimanche matin, la page d’accueil de
Página/12
affiche un éditorial dont la synthèse est un dessin signé Miguel
Rep, désormais bien connu de mes fidèles lecteurs (mot-clé Rep, dans le bloc Pour chercher para buscar, to search).
Petit
détail pour mieux goûter son humour et son sens de la formule :
en Argentine, quand quelqu’un éternue, on lui souhaite « Santé »
(salud)
(1)
comme en France on répond « à tes souhaits ! »
sans plus comprendre d’ailleurs le sens de ces quatre phonèmes
qui, dans notre esprit, en sont venus à ne plus former qu’un seul
mot.
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En
bleu : Atchoum !
Dans
la bulle : Économie !
Commentaire :
Non, c’est pas ça qu’on dit.
En
rouge : Atchoum !
Commentaire :
Quand ça arrive, on dit :
Dans
la bulle : Santé !
Traduction
@ Denise Anne Clavilier
Pour
aller plus loin :
lire
l’éditorial de Página/12
(1)
Pour corser le tout et pénétrer tous les degrés de lecture de
cette alternative qui anime actuellement tant de nos débats à nous
aussi, en Europe, à la télévision, à la radio, dans les journaux
et au comptoir là au moins où les cafés sont ouverts, il faut
savoir que ce terme « salud »,
dans son sens fort désormais vieilli de « salut »,
figure en bonne place dans le texte de l’hymne national (1813),
dont la droite argentine a un peu trop souvent oublié le sens :
Y los libres del mundo responden
| Al gran pueblo argentino salud
(et les hommes libres du monde répondent : « Au grand
peuple argentin, salut »).
Un
peu comme si, dans un dessin français, on évoquait de « féroces
soldats » ou des « fils et des compagnes ». Ce qui
bien sûr est impossible pour nous pour illustrer cette idée. La
citation la rend d’autant plus forte au moment où un ancien chef
de l’État argentin vient baguenauder à Paris, en méprisant les
épreuves du pays qu’il a gouverné.