mercredi 19 août 2020

Une nouvelle fois, la droite dure prend San Martín en otage [Actu]

C'est Clarín qui propose la vue la plus large sur Avenida 9 de Julio
Il y a du monde mais on a vu beaucoup mieux ces derniers temps
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C’est une longue habitude chez elle : faire de San Martín, dont c'était la fête lundi, tout le contraire de ce que nous montrent les sources historiques, manipuler son image pour se l'approprier et imposer ses vues au peuple.

Página/12 préfère s'en moquer en titrant "Suivez-moi !"

Cette droite, qui croit que le pouvoir lui appartient de droit et qui devient revancharde dès qu’elle perd les élections en démocratie, a pu s’enorgueillir hier d’une manifestation qui a, il est vrai, rempli les rues, surtout lorsqu’on prend en considération que les sorties du domicile autorisées sont limitées pour réduire la contagion. Ce ne fut pas la grande foule des vraies grandes manifestations populaires quand l’avenida 9 de Julio est littéralement noire de monde mais les voitures, pare-choc contre pare-choc, ont bel et bien occupé l’espace public à Buenos Aires comme dans d’autres villes ailleurs dans le pays.

Sur La Nación, le choix de l'angle fausse
beaucoup plus l'appréciation du nombre
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Cette fois-ci, toutes sortes de revendications ont été criées par les manifestants : hostilité à la réforme judiciaire, hostilité aux restrictions d’activité pour limiter les contacts dans la population, pancartes hostiles à la majorité qui, selon une rumeur qui a la vie dure, aurait relâché des voleurs pour vider les prisons au début de la pandémie (1), autres calicots exigeant la mise sous écrou de la vice-présidente, Cristina Kirchner, qui continue d’attiser les haines les plus irrationnelles.

La Prensa a choisi une photo encore moins convaincante
et un gros titre plus agressif : "Saura-t-il écouter la classe moyenne ?"
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La presse mainstream faisait hier ses unes sur ces manifestations sans jamais montrer de photos d’ensemble propres à convaincre les lecteurs de leur effective réussite tandis que Página/12 s’amusait d’une mesure ridicule prise par deux figures de plus en plus fanatiques du radicalisme, l’acteur Luis Brandoni et l’ancien ministre Hernán Lombardi, pour faire maintenir les distances physiques aux manifestants (grâce à des flottants de piscine).

Vignette de Daniel Paz et Rudy, hier, en une de Página/12
L'oligarque aux grosses moustaches reprend les propos de Mauricio Macri depuis Zurich
L'oligarque : Je suis fier des citoyens qui sont sortis pour contester l'infectadure comme les patriotes de San Martín
La journaliste : Mais vous, vous n'y étiez pas.
L'oligarque : C'est que je suis réaliste/royaliste [jeu de mots]
Traduction © Denise Anne Clavilier
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A noter que les manifestants, pour la plupart d’entre eux, portaient un masque et se protégeaient du contact avec les autres derrière le volant de leur voiture. La manifestation a donc été plus polluante que convaincante.

Pour en savoir plus :
lire l’article de La Prensa, qui a aussi rapporté les propos à nouveau provocateurs de Mauricio Macri, qui s'est déclaré fier de ses compatriotes sortis pour défendre la liberté et le travail, depuis Zurich
La Nación n'a pas mis son article de une sur son site Internet hier.



(1) En fait, les autorités judiciaires ont seulement libéré les condamnés qui arrivaient au bout de leur peine ou qui bénéficiaient de mesures d’allègement prévues par la loi. Rien d’anormal par conséquent. Mais on a laissé entendre que les condamnés relâchés étaient surtout des criminels, assassins et violeurs réunis.