C'est Clarín qui propose la vue la plus large sur Avenida 9 de Julio Il y a du monde mais on a vu beaucoup mieux ces derniers temps Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
C’est une longue habitude chez elle : faire
de San Martín, dont c'était la fête lundi, tout le contraire de ce que nous montrent les sources
historiques, manipuler son image pour se l'approprier et imposer ses vues au peuple.
Página/12 préfère s'en moquer en titrant "Suivez-moi !" |
Cette
droite, qui croit que le pouvoir lui
appartient de droit et qui devient revancharde dès qu’elle perd les
élections en démocratie, a pu
s’enorgueillir hier d’une manifestation qui a, il
est vrai, rempli les rues, surtout
lorsqu’on prend en considération que les sorties du domicile
autorisées sont limitées pour réduire la contagion. Ce ne fut pas
la grande foule des vraies grandes manifestations populaires quand
l’avenida 9 de Julio est littéralement noire de monde mais les
voitures, pare-choc contre pare-choc, ont bel et bien occupé
l’espace public à Buenos Aires comme dans d’autres villes
ailleurs dans le pays.
Sur La Nación, le choix de l'angle fausse beaucoup plus l'appréciation du nombre Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Cette
fois-ci, toutes sortes de revendications ont été criées par les
manifestants : hostilité à la réforme judiciaire, hostilité
aux restrictions d’activité pour limiter les contacts dans la
population, pancartes hostiles à la majorité qui, selon une rumeur
qui a la vie dure, aurait relâché des voleurs pour vider les
prisons au début de la pandémie (1), autres calicots exigeant la
mise sous écrou de la vice-présidente, Cristina Kirchner, qui
continue d’attiser les haines les plus irrationnelles.
La Prensa a choisi une photo encore moins convaincante et un gros titre plus agressif : "Saura-t-il écouter la classe moyenne ?" Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
La
presse mainstream faisait hier ses unes sur ces manifestations sans
jamais montrer de photos d’ensemble propres à convaincre les
lecteurs de leur effective réussite tandis que Página/12
s’amusait d’une mesure ridicule prise par deux figures de plus en
plus fanatiques du radicalisme, l’acteur Luis Brandoni et l’ancien
ministre Hernán Lombardi, pour faire maintenir les distances
physiques aux manifestants (grâce à des flottants de piscine).
A
noter que les manifestants, pour la plupart d’entre eux, portaient
un masque et se protégeaient du contact avec les autres derrière le
volant de leur voiture. La manifestation a donc été plus polluante
que convaincante.
Pour
en savoir plus :
lire
l’article de La Prensa, qui a aussi rapporté les propos à nouveau provocateurs de Mauricio Macri, qui s'est déclaré fier de ses compatriotes sortis pour défendre la liberté et le travail, depuis Zurich
lire
l’article de Clarín
La Nación n'a pas mis son article de une sur son site Internet hier.
(1)
En fait, les autorités judiciaires ont seulement libéré les
condamnés qui arrivaient au bout de leur peine ou qui bénéficiaient
de mesures d’allègement prévues par la loi. Rien d’anormal par
conséquent. Mais on a laissé entendre que les condamnés relâchés
étaient surtout des criminels, assassins et violeurs réunis.