Cette une rappelle bigrement un disque du groupe argentin Les Luthiers : Laxaton Cantata ! Je vous recommande cet album : à mourir de rire, en pastiche de musique classique. |
Les
Portègnes continuent à se battre avec tous les moyens à
leur disposition contre la hausse démentielle du ticket de
métro décidée par Mauricio Macri après
qu'il avait enfin accepté de prendre en charge, comme la loi lui en
fait obligation, la gestion du réseau souterrain de Buenos
Aires. Mais il assume cette compétence territoriale en
supprimant la subvention d'Etat qui était attachée au
prix du billet comme c'est le cas pour tous les services publics : il
y a une partie du coût d'exploitation qui est payé par
l'entité publique et non pas par l'utilisateur en tant que
tel, dans la santé, l'éducation, les transports, la
culture... Avec cette suppression de l'aide publique, on se demande
d'ailleurs où passe l'argent des impôts locaux qu'il a
régulièrement augmentés tous les ans depuis
qu'il est Chef de gouvernement de la Ville. Pourtant, il n'y a jamais
d'argent dans les caisses pour subvenir à la bonne marche
quotidienne de la ville, des quartiers, des théâtres,
des radios, le chauffage des écoles et des hôpitaux
l'hiver, l'éclairage des monuments la nuit... Et après
il s'étonne qu'on le soupçonne de corruption !
Le
prix est donc maintenant, officiellement, de 3,5 $ (à peu près
le prix d'un sandwich).
Un
certain nombre d'acteurs politiques ont donc déposé des
recours devant la justice de Buenos Aires, parlementaires locaux,
voire élus nationaux, et associations de défense des
contribuables (ou usagers des services publics).
Et
la justice leur donne régulièrement raison, exigeant du
Gouvernement portègne qu'il justifie cette augmentation
démentielle. Ce qu'il ne fait pas, comme à son
habitude.
Le
juge Pablo Mantaras a donc maintenu hier la mesure conservatoire de
gel du prix du ticket de métro à son montant antérieur,
au lieu des 3,5 $ qui devaient entrer en vigueur mercredi dernier, en
estimant que les explications fournies par le Gouvernement n'étaient
pas satisfaisantes. La Vice Chef de Gouvernement, qui suit les traces
de Macri, vient de traiter cette décision de justice de
démagogique (en Argentine, il est très fréquent
de voir contester publiquement une décision de justice, y
compris par un élu au pouvoir, ce qui ferait un scandale
monstrueux en Europe, comme on l'a vu en Italie avec les rodomontades
de Berlusconi) et elle a annoncé que la Ville allait faire
appel...
On
n'est pas sorti de l'auberge !
Pour
en savoir plus :
vous
pouvez remonter l'histoire abracadabrante de cette gestion du métro
qui a été le feuilleton politique de l'été
en cliquant sur le mot-clé Subte dans le bloc Pour chercher,
para buscar, to search, ci-dessus.
Vous
pouvez aussi lire l'article paru ce matin dans Página/12
(opposition à Macri).