Ce
soir, demain et après-demain, du 10 au 12 juillet 2015, la Fiesta Nacional del Chamamé de Corrientes débarque à Buenos Aires, à la
Usina del Arte, Caffarena 1, esquina Pedro de Mendoza, à La Boca.
Plusieurs
artistes venus tout droit de la Province de Corrientes, chanteurs,
guitaristes, charanguistes, accordéonistes et danseurs, se
succéderont sur la scène de cette ancienne usine transformée
depuis trois ans en centre culturel ultra-moderne par la Ville
Autonome de Buenos Aires dont il dépend.
Ce
soir, l'ouverture est à 19h (certains font le pont mais le 10
juillet n'est pas officiellement férié en Argentine). Demain et
dimanche, les activités commencent à 16h.
Comme
le mate, lui aussi issu du Litoral (1), le chamamé est un pur
produit du métissage culturel opéré dans les missions jésuite
entre la musique baroque européenne, d'Espagne, d'Autriche et d'Allemagne, et
la sensibilité guaranie (m'bya), à quoi s'est ajouté, par la suite,
l'accordéon, débarqué en Argentine en provenance d'Italie pendant la Grande Immigration des années 1880-1930.
Entrée
libre et gratuite dans la limite des capacités de la salle qui sont
importantes.
Pour
en savoir plus sur le programme :
consulter
soit le site Internet de la Usina del Arte, soit l'Agenda culturel de Buenos Aires. Les deux présentations reproduisent les mêmes
informations données par l'institution correntine.
Vous
pouvez également vous connecter à la page Facebook de la Usina del Arte, consulter la dépêche de Télam d'hier, l'article de El Litoral, le journal de Corrientes, de mercredi dernier ou enfin
l'article du blog correntin sur le chamamé.
(1)
Le mate est la version européanisée d'une boisson revigorante
m'bya : à la plante, dont ils organisèrent la culture de
manière scientifique dans de vastes plantations, avec l'aide de
volières de toucans, dont le tube digestif servait à améliorer les
semences, les jésuites ajoutèrent de l'eau chaude comme on le
faisait en Europe avec les infusions et le thé. Ils purent ainsi
répandre le breuvage dans toutes les couches de la population de la
zone, qui auraient refusé une boisson purement indienne, et
développer le commerce de cette yerba mate, ce qui, assurant la
réussite matérielle des missions, contribua à en stabiliser la
dimension religieuse et spirituelle, jusqu'à l'expulsion des
jésuites en 1767 par le roi Carlos III auquel leur puissance
grandissante commençait à déplaire fortement.