L'affiche du concert légendaire donné au Teatro Colón, l'Opéra de Buenos Aires le 18 décembre 1985 Il en existe un enregistrement qui est disponible sur le marché. |
Ce
soir, 20 juillet 2015, pour le second plenario de juillet, la
Academia Nacional del Tango rendra hommage au Maestro Osvaldo
Pugliese (1905-1995), grand pianiste, grand compositeur, référence
culturelle et politique d'une grande majorité de la nouvelle
génération du tango, ceux qui ont surgi à partir des années 1990,
lorsque la démocratie a fini de s'implanter avec la première
alternance paisible de l'ère constitutionnelle en 1990.
Osvaldo
Pugliese est aussi l'un des tout premiers compositeurs à avoir
introduit avec Julio de Caro, d'une dizaine d'années son aîné, la polyphonie dans l'univers du tango,
faisant passer cette musique de l'amateurisme à la
professionnalisation. Il secoua aussi l'univers de la musique
populaire en fondant son orchestre en 1939 sous la forme d'une
coopérative et ce fut là l'orchestre à la plus grande longévité
jamais enregistrée pour une telle formation puisqu'il ne fut dissous
qu'à la mort du Maestro, le 25 juillet 1995.
C'est
à l'occasion de ces vingt ans de sa disparition que Beba Pugliese (Bébé Pugliese en français),
la fille du maître, elle-même pianiste et compositrice, et Oscar
del Priore, grand collectionneur devant l'Eternel, évoqueront cette
belle figure artistique et humaine dans l'espace principal de la
soirée, qui sera illustrée d'archives vidéos.
Pour
l'occasion, le Tango Ritual et le Tango Ferrer Eterno seront
fusionnés en un seul morceau :
Chicharrita
(petite cigale), texte de Horacio Ferrer, musique de Beba Pugliese
(1), récité par Horacio Ferrer sur le piano de Beba Pugliese. Un portrait en musique et en vers du musicien après son décès.
En
clôture de la soirée, trois des artistes plastiques qui ont
participé à l'exposition de juin en hommage à Horacio Ferrer
feront don de leur tableau respectif au Museo Mundial del Tango.
(1)
Chicharrita fait partie des letras que j'ai traduites en 2010 dans
Deux cents ans après, le Bicentenaire de l'Argentine à travers le
patrimoine littéraire du tango, Tarabuste Editions (p 63).