Comme on le voit, la maison a beaucoup souffert du temps qui passe Photo La Nación (Fernando Massobrio) |
La République argentine va consacrer
un musée au compositeur de tango Juan de Dios Filiberto, à qui l'on
doit Caminito (1) et Quejas de Bandoneón, pour n'en citer que deux.
Juan de Dios Filiberto (1885-1964) est
l'une des figures emblématiques de ce quartier du sud de la capitale
argentine : un Italien anarchiste qui anima la vie culturelle de
ce faubourg ouvrier main dans la main avec le peintre Benito
Quinquela Martín, qui dispose déjà de son propre musée, sa
maison, sur le port, qu'il avait destiné à cet usage par testament.
C'est aussi dans la maison de Filiberto
que l'Etat va établir son musée comme La Nación nous le raconte ce
matin. La République argentine, par décision du Sénat, a exproprié
la bâtisse, qui tombait en ruine et que son propriétaire,
petit-fils du compositeur, aurait pu vouloir se séparer. Un groupe
d'habitants s'est constitué en association pour protéger le lieu
dès 2007. Le projet a d'abord été proposé à la ville de Buenos
Aires mais Mauricio Macri avait mis son veto à la loi votée en ce
sens par la Legislatura porteña. La mission d'en faire maintenant un
musée revient au nouveau ministre de la Culture, Pablo Avelluto. La
Boca attend qu'il agisse...
Pour en savoir plus :
consulter les pages qui sont consacrées au maître dans l'encyclopédie en ligne Todo Tango (en espagnol)
(1) C'est ce morceau qui a donné son nom à ce bout de rue qui s'appelle aujourd'hui Caminito et qui est hélas devenu un hideux attrape-nigauds à touristes. Un décor en carton-pâte. A rayer de votre programme à Buenos Aires par respect pour les vrais artistes qui habitent le quartier.