lundi 18 janvier 2016

Un musée à La Boca pour Juan de Dios Filiberto [Troesma]

Comme on le voit, la maison a beaucoup souffert du temps qui passe
Photo La Nación (Fernando Massobrio)

La République argentine va consacrer un musée au compositeur de tango Juan de Dios Filiberto, à qui l'on doit Caminito (1) et Quejas de Bandoneón, pour n'en citer que deux.

Juan de Dios Filiberto (1885-1964) est l'une des figures emblématiques de ce quartier du sud de la capitale argentine : un Italien anarchiste qui anima la vie culturelle de ce faubourg ouvrier main dans la main avec le peintre Benito Quinquela Martín, qui dispose déjà de son propre musée, sa maison, sur le port, qu'il avait destiné à cet usage par testament.

Reproduction de la partition tirée de Todo Tango
En général, Todo Tango publie des réductions pour piano
Traditionnellement dans l'univers du tango, chaque interprète qui s'empare d'un morceau
fait son affaire de l'arrangement et de l'orchestration

C'est aussi dans la maison de Filiberto que l'Etat va établir son musée comme La Nación nous le raconte ce matin. La République argentine, par décision du Sénat, a exproprié la bâtisse, qui tombait en ruine et que son propriétaire, petit-fils du compositeur, aurait pu vouloir se séparer. Un groupe d'habitants s'est constitué en association pour protéger le lieu dès 2007. Le projet a d'abord été proposé à la ville de Buenos Aires mais Mauricio Macri avait mis son veto à la loi votée en ce sens par la Legislatura porteña. La mission d'en faire maintenant un musée revient au nouveau ministre de la Culture, Pablo Avelluto. La Boca attend qu'il agisse...

Pour en savoir plus :
consulter les pages qui sont consacrées au maître dans l'encyclopédie en ligne Todo Tango (en espagnol)


(1) C'est ce morceau qui a donné son nom à ce bout de rue qui s'appelle aujourd'hui Caminito et qui est hélas devenu un hideux attrape-nigauds à touristes. Un décor en carton-pâte. A rayer de votre programme à Buenos Aires par respect pour les vrais artistes qui habitent le quartier.