L'intérieur du Templete et son grenadier en uniforme de parade Photo El Litoral |
Le Gouvernement national argentin vient
d'annoncer sa participation aux prochains travaux de restauration qui
sont attendus depuis plusieurs années à Yapeyú, dans le sud de la
province de Corrientes, pour le sanctuaire patriotique qui protège
les vestiges de la maison natale de José de San Martín (1778-1850).
Cette maison, qui était en 1778 celle
l'un des sous-gouverneurs des ex-missions jésuites, don Juan de San
Martín y Gómez (1728-1796), a disparu dans l'incendie de la ville
en 1817 après une attaque du Brésil qui cherchait à annexer la
rive droite du fleuve Uruguay en profitant du fait que les forces
argentines étaient mobilisées dans l'ouest du pays, dans l'actuelle
Bolivie et dans l'aventure de la Traversée des Andes pour la
libération du Chili du pouvoir colonial de Lima.
Identifier cette maison ne fut pas
tâche aisée à la fin du XIXème siècle mais quand cela
fut fait, les pouvoirs publics décidèrent de protéger ce qu'il en
restait sous un grand bâtiment qu'on appelle le Templete (le
reliquaire) et qui abrite donc désormais un mémorial national,
gardé par un détachement du régiment des Grenadiers à cheval,
escorte présidentielle depuis 1903 mais fondé par San Martín le 16
mars 1812 comme corps d'élite de la future armée argentine.
Bien entendu, cette décision du
ministère de la Culture me réjouit à titre personnel car la
sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine lié aux grands acteurs
de l'histoire laisse encore quelque peu à désirer en Argentine mais
je prie le Ciel que le calendrier des travaux me permette tout de
même de visiter les lieux en août prochain lors de la tournée
qu'il est prévu que je réalise dans toute la province pour une
série de conférences et pour glaner des idées de voyages inédits
pour les clients de Human Trip.
La décision du gouvernement a été
prise après la réalisation d'un audit architectural réalisé à
partir du 2 février par une commission d'experts de la Province et
du ministère national de la Culture. Le budget nécessaire a été
estimé à près de 7 millions de pesos et le gouverneur Ricardo
Colombi, du parti radical (UCR), qui doit déjà dégager beaucoup
d'argent pour rétablir la situation après les inondations
catastrophiques de décembre dans une grande partie du territoire
provincial et une saison touristique largement sinistrée, se déclare
très soucieux d'intervenir au plus vite, pour que le temps qui passe
n'aggrave pas la situation et... la facture.
Pour aller plus loin :
lire l'article de El Litoral, le
quotidien de Corrientes
lire le communiqué officiel de la Casa
Rosada