Photo Conicet |
On pensait ce félin tout à fait
éteint sur le territoire national mais les caméras placées par le
CONICET (1) dans les marais Iberá, dans la province de Corrientes,
viennent de capturer l'image d'un somptueux spécimen : l'ocelot
réapparaît donc en Argentine après dix ans sans une seule trace de lui dans le pays.
Depuis plusieurs années, le
Gouvernement provincial et le Gouvernement national réintroduisaient
dans cette zone humide de toute splendeur le jaguar, qui avait failli
disparaître du pays, voire en avait effectivement disparu du fait de
la colonisation effrénée de ces territoires du nord, entre les
fleuves Uruguay et Paraná. Il y a trois mois, on avait aussi réintroduit plusieurs couples de aras rouges dans cette région.
Le retour de l'ocelot est une victoire
notable pour la biodiversité puisqu'elle ne vient pas d'une
opération volontariste de l'homme et que la zone est considérée
comme vitale pour le sud du continent. Qui plus est, elle en est
aussi un atout touristique important que les pouvoirs publics mettent
peu à peu en valeur.
Les marais ou la lagune Iberá (2)
abritent en effet une faune et une flore précieuses, où l'on trouve
notamment des caïmans noirs, des singes, des cerfs des marais, des
échassiers et des oiseaux aquatiques, dans une vaste réserve qui
occupe le centre de la province.
Pour aller plus loin :
lire l'article paru dans Clarín (à partir d'une dépêche de l'agence EFE mais avec des liens vers des articles antérieurs sur Iberá)
lire l'entrefilet de El Litoral, le quotidien provincial
(1) Le CONICET est le centre national de la recherche scientifique et de la technologie qui
rassemble, depuis une soixantaine d'années, différents laboratoires, la plupart d'entre eux
installés dans les universités du pays.
(2) Les marais Iberá (Laguna Iberá)
sont le décor d'un des contes que j'ai écrits et adaptés pour le
public français dans Contes animaliers d'Argentine (Editions du Jasmin) : Le Caïman amoureux. L'étymologie de la dénomination
y est donnée.