Après
une première journée où la presse considérait l'accident de Villa
Castelli (1) comme un simple fait divers très spectaculaire mais
sans mettre l'accent sur la personnalité de quelques unes des
victimes, inconnues en Argentine, les journalistes ont pris
conscience au fur et à mesure que le temps passait de l'émotion
suscitée en France par cet événement en voyant se mettre en branle
depuis Buenos Aires tous les correspondants des journaux français,
l'arrivée d'envoyés spéciaux qui accourent de Paris et celle d'une
impressionnante délégation consulaire et diplomatique sans parler
de Twitter qui s'est mis à parler de La Rioja comme jamais il n'en
est question sur le réseau international...
Tant
et si bien qu'aujourd'hui, l'une des quotidiens de La Rioja, El
Independiente, consacre une dizaine d'articles à l'enquête, aux
victimes, aux familles et aux démarches diplomatiques auprès du
Gouverneur de cette province agricole, bien connue en Argentine pour ses
sécheresses à répétition et sa tradition viticole (comme la
région homonyme en Espagne). Sur place, l'opposition, qui ne recule
devant aucun moyen, pas même les plus ignobles, profite de l'accident
pour mettre en cause le gouvernement provincial qui a déclaré un deuil de deux jours.
Nueva
Rioja consacre aussi beaucoup de pages et toute la une de ce jour à
l'accident et ses suites judiciaires et internationales.
Pour
aller plus loin :
consulter
le site Web de El Independiente
consulter
le site Web de Nueva Rioja
(1)
Cette bourgade isolée porte le nom d'un des leaders populaire de la
Révolution de Mai, Juan José Antonio Castelli (1764-1812), un
juriste qui participa à la Primera Junta, celle qui fut installée
le 25 mai 1810 lorsque la vice-royauté fut définitivement écartée.
Il était si intransigeant qu'il s'offrit à se rendre à Córdoba en
juin 1810 pour commander le peloton d'exécution qui devait fusiller
l'ex-vice-roi (1807-1809), Santiago de Liniers, qui avait pris la
tête d'une tentative de contre-révolution et qu'il fit mettre à
mort malgré son glorieux passé de défenseur de Buenos Aires face
aux attaques britanniques en 1806 et 1807.