Hier,
les organisations des droits de l'Homme fêtaient la démocratie pour
continuer à lutter contre les effets pervers du coup d'Etat de
Videla, le 24 mars 1976.
La liste des artistes du concert |
A
Tecnópolis, vaste parc d'attraction consacré aux sciences dures et
à la technologie (comme le Futuroscope de Poitiers), en bordure de la General Paz, qui sépare Buenos
Aires de la Province homonyme, tout le long de la ceinture ouest,
s'est déroulée la seconde journée de la parole, autour de la
liberté d'expression, intitulée Encuentro de la Palabra (rencontre de la parole). Une manifestation organisée par le ministère
de la Culture national, dont Tecnópolis dépend directement, et qui s'est tenue en présence de la ministre, artiste elle-même très engagée dans la lutte pour la démocratie, Teresa Parodi. Après
des tables-rondes et des ateliers pour petits et grands, la journée
s'est achevée sur un concert où ont été interprétées des chansons, argentines ou étrangères, que le Comité
Fédéral de la Radiodiffusion avait interdites d'antenne sous la
dictature.
Parmi
les censurés, on trouve Charly García et Luis Alberto Spinetta,
rockeurs argentins, Alfredo Zitarrosa, auteur-compositeur interprète
uruguayen (pour Adagio a mi país), Cacho Castaña, chanteur de
variété argentin, Serge Gainsbourg, auteur-compositeur interprète
français (pour Je t'aime moi non plus) et autres absurdités du même
genre... La censure fonctionnait sur un mode de lecture fasciste de la culture, attribuant des vertus subversives à des textes parfaitement inoffensifs.
Le
récital a remporté un franc succès comme l'ensemble de cette
journée.
Pour
aller plus loin :
lire
l'article de Página/12 (sur le concert)
lire
la dépêche de Télam (sur la journée)
lire l'article de Diarioshow, avec
vidéos incorporées de certaines des chansons concernées
lire la présentation sur le site
Internet du Ministère de la Culture.