Ce soir, vendredi 4 déembre 2015, à
18h30, conférence au Museo Casa Carlos Gardel, Jean Jaurés 735, du
journaliste uruguayen Alfredo Carlos Dighiero (1) sur ce que nous dit
de Carlos Gardel la correspondance qui est parvenue jusqu'à nous :
avec sa mère, avec son partenaire puis fondé de pouvoir José
Razzano, avec celle qu'il aurait aimé épouser, Isabel Del Valle,
jusqu'à ce qu'il se rende compte qu'elle et sa famille n'en
voulaient qu'à son argent, avec son dernier fondé de pouvoir,
Armando Delfino, qui prit la suite de Razzano après la rupture entre
les deux amis à la fin de 1933...
Accès libre et gratuit.
(1) En Argentine, il existe une sorte
de continuum entre journaliste et historien. Les deux catégories se
confondent très souvent. De là, la faiblesse méthodologique
globale de l'histoire dans le pays, faiblesse qui s'explique aussi du
fait que la plupart des gens font leur thèse longtemps après être
entrés dans la vie active et non pas dans la continuité de leur
formation initiale comme c'est le cas en Europe. Quand ces thésards
quarantenaires (voire plus) se lancent dans l'opération, ils ont
déjà accumulé un certain travail de recherche qu'ils ont réalisé
sans avoir appris le métier de chercheur. Ajoutez à cela la
dimension idéologique qui s'attache à la recherche en histoire
contemporaine et vous comprendrez pourquoi c'est un tel champ de
bataille. Le fait que le journaliste soit uruguayen peut avoir un
impact sur ce qu'il dira. J'ignore pour ma part s'il est ou non
adepte de la théorie uruguayeniste, qui voudrait que Carlos Gardel
soit né à Tacuarembó et non pas à Toulouse, comme cela est
attesté. Une querelle entre l'Argentine et le pays voisin dont j'ai
parlé à plusieurs reprises dans ce blog dans divers articles
touchant au mythe qu'est devenu Carlos Gardel.