dimanche 20 décembre 2015

Hommage à Horacio Ferrer sur mon site Internet [ici]

Partition et texte original de Chiquilín de Bachín
empruntés à l'encyclopédie tanguera en ligne Todo Tango

Comme je l'avais fait, il y a dix jours, à l'égard de don Carlos Gardel, que je n'ai pas eu l'heur de connaître puisque c'était le cent-vingtième anniversaire de sa naissance, je rends hommage, ce lundi 21 décembre 2015 au Maestro Horacio Ferrer, que j'ai bien connu et beaucoup admiré.

Horacio Ferrer
tel que je l'ai photographié
en août 2008
Sur mon site Web, je viens donc de mettre en ligne un extrait d'un atelier littéraire que j'ai animé cet été, à Toulouse, dans le cadre du festival Tangopostale : en l'occurrence, j'ai choisi la première partie de l'atelier du 28 juin, consacrée à la valse Chiquilín de Bachín (1), l'un des plus connus de ses chef d'œuvres signés avec Astor Piazzolla, créé en 1968, l'année où tout avait commencé pour ce duo de créateurs.
Un atelier consiste à faire une lecture critique d'un texte du répertoire (grâce à une version bilingue imrpimée, avec traduction par mes soins) pour en comprendre les arrière-plans culturels et historiques et les innombrables subtilités du style inimitable du poète, à traquer les défis que les chanteurs doivent relever lorsqu'ils interprètent cette chanson, afin de mieux apprécier les différentes versions qui en ont été données et enregistrées au fil des années. Et devenir ainsi un auditeur et un mélomane éclairé.

Ce 28 juin 2015 marquait en effet le vingt-cinquième anniversaire de la fondation de la Academia Nacional del Tango dont il était si fier.
Une belle façon, m'avait-il semblé, de saluer sa mémoire dans l'un de nos rares véritables festivals de tango.

Pour Gardel, c'est aussi une première partie d'atelier que j'avais choisie, celle que j'avais consacrée à un grand tango des années 1920, Mano a mano, du poète Celedonio Esteban Flores (musique de Carlos Gardel et José Razzano).

Les deux documents en mp3 sont disposés, l'un à la suite de l'autre, sur la même page de mon site Internet où je présente mes propositions d'ateliers sur le répertoire du tango argentin.

Sur Todo Tango, on peut écouter une version peu connue de cette valse chantée par Graciela Susana en mp3 et une autre, en vidéo, par Amelita Baltar, la créatrice, en duo avec Horacio Molina, au cours d'un Festival de Tango de Buenos Aires.

Pour comprendre l'intérêt de ce fileteado très contestable sur le plan esthétique et technique
il faut écouter l'atelier en ligne sur mon site !
On a rien sans rien, comme dirait l'autre...

Demain, lundi 21 décembre 2015, cela fera tout juste un an que le Maestro nous quittait à l'âge de quatre-vingt-un ans. J'avais pour lui beaucoup d'affection et son départ m'a fait beaucoup pleuré. Il lui sera rendu hommage demain, au siège de la Academia Nacional del Tango. Cependant, dans ces colonnes, il n'y aura demain aucune entrée, eu égard à la tenue de l'Assemblée générale ordinaire du Conseil international de la Danse à l'Unesco à laquelle je participerai pour la première fois.


(1) Chiquilín de Bachín fait partie du corpus de tangos, valses et milongas que j'ai traduits dans Barrio de Tango, recueil bilingue de tangos argentins, paru aux Editions du Jasmin en mai 2010 et que vous pouvez commander dans n'importe quelle librairie de France et de zone francophone (à condition que le libraire connaisse son métier et aime les livres).