Les danseurs sont invités à se
dégourdir les jambes et les oreilles en plein air, sous le ciel
d'été du cœur historique de Buenos Aires, sur Avenida de Mayo,
entre Plaza de Mayo et Avenida del 9 de Julio, à partir de 20h, ce
samedi 12 décembre 2015, dans le cadre des festivités du Día
Nacional del Tango, qui fête l'anniversaire de deux grands artistes
du genre, Carlos Gardel qui inventa le tango-canción en 1916 et
Julio De Caro, qui, à l'orée des années 1920, apporta à cette
musique encore rudimentaire la polyphonie et la composition savante
pour en faire le genre polymorphe et luxuriant qu'il est depuis le
milieu de cette décennie mythique.
De nombreux groupes de musiciens, des solistes, des chanteurs se produiront
tout au long du parcours et loin dans la nuit jusqu'à 3 heures du matin. Sont prévues aussi des démonstrations de la part de célèbres danseurs. Le Ballet de la UNTREF sera de la fête comme beaucoup d'autres acteurs nouveaux de l'univers tanguero d'aujourd'hui... 8000 mètres carrés de piste pour une nuit somptueuse (pourvu qu'il fasse beau) !
La manifestation est bien entendu libre
et gratuite. Munissez-vous de chaussures solides : il s'agit de
danser sur du bitume et pas toujours bien régulier !
La Gran Milonga Nacional est une
initiative du Maestro Horacio Ferrer, décédé l'année dernière,
et de la Academia Nacional del Tango, qui continue sur la voie qu'il
lui avait tracée.
* * *
Espérons pour l'heure que les journées
d'aujourd'hui et de demain se passeront dans le calme, ce qu'une
décision de justice difficile à comprendre vient de menacer en
mettant fin juridiquement au mandat présidentiel de Cristina Kirchner ce soir à minuit, ce qui créé une incongruité constitutionnelle, une solution de continuité de douze heures dans
l'exercice du pouvoir exécutif en République argentine.
L'actuelle majorité péroniste dit craindre la préparation d'un coup d'Etat et il est donc possible que cette grande artère qui relie le Congrès et la Casa Rosada soit aujourd'hui, cette nuit ou demain, occupée par des manifestants assez remontés et prêts à exprimer leur colère sous une forme plus ou moins violente (ça arrive, en Argentine, ces choses-là...). Pour l'instant, la journée commence tout juste à Buenos Aires. Pourvu qu'elle n'apporte pas de troubles à l'ordre public.
Tout se passait si bien dans cette transition jusqu'alors. Pourquoi Mauricio Macri a-t-il eu besoin de demander à la justice de se prononcer sur ce point de droit constitutionnel qui ne semblait pas contesté par la majorité sortante ?
Ajout du 9 décembre à 16h30 :
La juge fédérale du siège a rendu son ordonnance qui met fin au mandat de Cristina à minuit ce soir et délègue à l'actuel président provisoire du Sénat la fonction de président par intérim jusqu'à la prestation de serment demain, de 12h à 13h30, du nouveau couple exécutif, Mauricio Macri et Gabriela Michetti, qui deviendra dès son serment prononcé la vice-présidente et la présidente de droit du Sénat. L'actuel président provisoire de la haute assemblée a été élu il y a quinze jours en remplacement du vice-président sortant, trop englué dans des affaires judiciaires et absent depuis des semaines du débat politique.
Cet après-midi, on attend un rassemblement kirchneriste sur Plaza de Mayo pour acclamer une dernière fois Cristina Kirchner qui quitte les lieux ce soir. Demain, on pense que les sénateurs et les députés kirchneristes, qui occupent de nombreux sièges, boycotteront collectivement la prestation de serment de Mauricio Macri, qui devrait donc parler devant un hémicycle parsemé. Ce n'est pas une attitude tout à fait digne de la part de la Présidente sortante mais il semblerait que le calme soit ainsi maintenu.
L'actuelle majorité péroniste dit craindre la préparation d'un coup d'Etat et il est donc possible que cette grande artère qui relie le Congrès et la Casa Rosada soit aujourd'hui, cette nuit ou demain, occupée par des manifestants assez remontés et prêts à exprimer leur colère sous une forme plus ou moins violente (ça arrive, en Argentine, ces choses-là...). Pour l'instant, la journée commence tout juste à Buenos Aires. Pourvu qu'elle n'apporte pas de troubles à l'ordre public.
Tout se passait si bien dans cette transition jusqu'alors. Pourquoi Mauricio Macri a-t-il eu besoin de demander à la justice de se prononcer sur ce point de droit constitutionnel qui ne semblait pas contesté par la majorité sortante ?
Ajout du 9 décembre à 16h30 :
La juge fédérale du siège a rendu son ordonnance qui met fin au mandat de Cristina à minuit ce soir et délègue à l'actuel président provisoire du Sénat la fonction de président par intérim jusqu'à la prestation de serment demain, de 12h à 13h30, du nouveau couple exécutif, Mauricio Macri et Gabriela Michetti, qui deviendra dès son serment prononcé la vice-présidente et la présidente de droit du Sénat. L'actuel président provisoire de la haute assemblée a été élu il y a quinze jours en remplacement du vice-président sortant, trop englué dans des affaires judiciaires et absent depuis des semaines du débat politique.
Cet après-midi, on attend un rassemblement kirchneriste sur Plaza de Mayo pour acclamer une dernière fois Cristina Kirchner qui quitte les lieux ce soir. Demain, on pense que les sénateurs et les députés kirchneristes, qui occupent de nombreux sièges, boycotteront collectivement la prestation de serment de Mauricio Macri, qui devrait donc parler devant un hémicycle parsemé. Ce n'est pas une attitude tout à fait digne de la part de la Présidente sortante mais il semblerait que le calme soit ainsi maintenu.