C'est exceptionnel : l'homme qui
vient de récupérer son identité de naissance pourra rencontrer sa
mère biologique, l'une des rares femmes à avoir pu survivre à sa
séquestration sous la sanglante dictature de 1976-1983 alors que la plupart des prisonnières ont été assassinées après leur accouchement.
L'homme, nommé Mario Bravo, vit à
Rosario, il a trente-huit ans. Sa mère vit à Tucumán, elle a
aussitôt pris une ligne de car pour se rendre à Buenos Aires où la
rencontre doit avoir lieu aujourd'hui à l'abri des murs du siège de
Abuelas de Plaza de Mayo.
Cette identification a donné lieu à
une conférence de presse, comme d'habitude, hier après-midi. Dans
un premier temps, l'association n'a pas voulu dévoilé l'identité
de l'intéressé mais celui-ci a accordé une interview à une radio
de Santa Fe.
C'est donc le 119ème
petit-enfant des Abuelas qui est ainsi retrouvé, alors que
l'association s'inquiète encore de la manière dont son travail sera
traité lorsque Mauricio Macri aura pris ses fonctions.
Une de Página/12 du 2 décembre 2015, le lendemain (ajour du 2.12.15) |
Eu égard aux circonstances politiques
délicates actuelles, l'événement a reçu un retentissement correct
dans la presse, même si Página/12 n'en pas pas fait la une de son
édition d'aujourd'hui, préférant parler de l'instruction contre
Mauricio Macri pour des écoutes illégales contre des victimes de
gauche de l'attentat contre l'AMIA (1995), une affaire judiciaire qui
a commencé en 2010 et arrive seulement aujourd'hui à la clôture de
la phase d'instruction.
Pour en savoir plus :
lire l'article de Clarín
lire la dépêche de Télam
A noter que La Prensa mentionne
l'événement à la une, discrètement et sans photo. En revanche,
l'article reste introuvable sur le site Internet du quotidien.
Ajout du 2 décembre 2015 :
lire l'article de une de Página/12 dans l'édition de ce matin. Le quotidien semble reprendre son ton habituel après la surprise de la première semaine après l'élection de Mauricio Macri.
Ajout du 2 décembre 2015 :
lire l'article de une de Página/12 dans l'édition de ce matin. Le quotidien semble reprendre son ton habituel après la surprise de la première semaine après l'élection de Mauricio Macri.