"L'Etat, c'est la bouée de sauvetage", dit le gros titre cliquez sur l'image pour une meilleure résolution |
Hier, dimanche, Página/12 publiait son supplément économique,
Cash. Le quotidien de gauche y fait un plaidoyer en faveur du retour
de l’État dans l’économie, un retour dont la pandémie montre
assez bien la légitimité pour assurer la sécurité physique des
citoyens, après quatre ans d’un régime ultra-libéral et de
politique d’austérité avec destruction du service public dans des
domaines essentiels pour l’avenir d’un pays comme la recherche,
la santé, l’éducation et la culture.
Le supplément est
illustré de cette très une très inventive qui montre le soleil de
Mai (dit aussi Soleil de l’Inca, ou Inti) qui resplendit au centre
du drapeau national tandis que la bouée portent ses couleurs, le
blanc et le bleu ciel.
De son côté, toujours
aussi hargneuse, La Prensa publie un éditorial qui laisse pantois :
l’auteur y réclame le retour au libéralisme de tradition
anglophone (illustré par une photo de Trump en train de faire son
numéro quotidien dans la salle de presse de la Maison Blanche)
« pour sauver le monde de deux virus » (rien que ça !)
et accuse les grands philosophes des Lumières françaises, en
particulier Rousseau et Voltaire, d’avoir préparé les esprits à
plonger tout à la fois dans le nazisme et dans le communisme
léniniste ! Il faut le faire : renier en même temps la
doctrine sociale de l’Église (or le quotidien prétend défendre
le catholicisme) et envoyer dans l’enfer de l’histoire les pères
fondateurs de l’Argentine, tous fervents lecteurs et même parfois
traducteurs de ces deux auteurs (Belgrano, San Martín, Moreno,
Paso, Chorroarín, je vous en passe).
De surcroît, du point
de vue historique et philosophique, cet éditorial développe une
théorie délirante.
Pour aller plus loin :