A Buenos Aires, depuis plusieurs jours, le masque
est devenu obligatoire dans l’espace public. Il s’agit souvent de
masques que l’on dit grand-public en France (tapaboca, en
Argentine, contre barbijo, pour le masque chirurgical stricto-sensu).
Daniel
Paz, qui tient son journal de confinement, nous régale ce matin,
dans son blog et dans les colonnes de Página/12, d’une historiette
pleine d’humour.
Cher
journal
Peu
de temps avant l’arrivée de l’épidémie dans nos parages, on
m’a retiré plusieurs dents pour lesquelles il n’y avait pas
d’autre solution.
Si
j’ouvre largement la bouche, quand je parle ou quand je ris, on
voit les espaces vides.
Comme
je n’aime pas que ça se voit, je souris en serrant bien les
lèvres.
Avec
le dentiste, il était convenu de régler le problème quelques jours
plus tard.
Mais
le confinement a éclaté et je ne l’ai pas revu.
Pour
cette raison, l’obligation de porter un masque, ça m’arrange
bien pour rire.
(Traduction
© Denise Anne Clavilier)