Journal du confinement, par Daniel Paz (publié ce
matin dans Página/12 et sur son site Internet)
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Cher
journal
Selon
des études récentes, cela fait un moment que Dieu veut signifier à
l’humanité que c’est fini. Il a même le texte tout prêt : "On est arrivé au bout, les amis".
S’il
ne l’a pas fait, c’est faute d’avoir trouvé la voix qui
convienne à une annonce de cette importance. Il faut que ce soit une
voix solennelle mais en même temps rigolote.
C’est
pourquoi la mort de Mundstock, en plus de me rendre triste,
m’inquiète pas mal.
Dieu :
« Marcos, mon cher, tu arrives à point ! »
(Traduction
© Denise Anne Clavilier)
Dans
Clarín, ce matin, on trouve un autre salut, la mise en ligne d’un morceau
quasiment inconnu de l’artiste disparu, sa version du Bolero de Maurice Ravel (don Mauricio Ravel), auquel il a mis des paroles qu’il chante lui-même (il ne
chantait pas avec Les Luthiers). Le morceau a été enregistré en
2010 dans un disque au bénéfice d’une ONG, au milieu de
prestations d’autres artistes tout aussi populaires, comme Luis
Alberto Spinetta, un grand du rock argentin lui aussi disparu. Clarín
a créé un diaporama de photos sur la bande son tirée du disque.
C’est une version qui renoue avec l’origine sud-américaine du
boléro, une origine que les orchestrations classiques et
septentrionales de l’œuvre tendent à nous faire perdre
d’oreille... Cliquez sur le lien pour écouter ce joyau méconnu.