Le tableau dit : "Très peu de changements d'ici le 26 avril" Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Depuis quelques jours, La Prensa se montre très agressive envers
cette majorité de gauche qui n’est pas sa tasse de thé mais ce
matin, la une de ce journal de la droite catholique dépasse les
bornes : elle détourne une photo de la conférence de presse du
président Alberto Fernández où il a annoncé la prolongation du
confinement jusqu’au 26 avril en montrant un diaporama de données
sur le développement de l’épidémie dans le pays.
La véritable image, reprise telle quelle par les autres journaux |
La situation est sous
contrôle aujourd’hui grâce aux mesures de confinement. Mais La
Prensa préfère lui faire dire simplement que ces mesures sont
prolongées sans grands changements, ce qui n’est pas tout à fait
exact puisque certaines activités bénéficient d’un
assouplissement certain, alors que l’image originelle montre un
schéma très clair sur la progression très lente de la contagion
alors qu’en Europe et aux États-Unis,
la courbe flambe.
A titre de comparaison, voici la une de Clarín Un gros titre sobre : "Le confinement continue jusqu'au 26 et lundi, les banques et les garages rouvrent" Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Eu égard à la gravité
de la situation, il est passablement ignoble, pour ridiculiser le
chef de l’État, de cacher aux lecteurs l’efficacité de la
politique choisie alors que les données qu’il a exposées
permettent d’accepter la dureté du confinement.
Comparaison du nombre d'infectés en Argentine, Espagne, Brésil et Italie Extrait du diaporama présenté par le président hier Cliquez sur l'image pour la lire |
Comparaison des décès par covid-19 entre les mêmes pays |
Clarín et La Nación,
eux aussi hostiles à la majorité actuelle, ont agi avec plus de
dignité et de civisme : Clarín a mis en ligne l’intégralité
du diaporama commenté par le président devant les journaliste et La
Nación l’a commenté, diapo par diapo, sur leur site Internet.
Pour en savoir plus,
comparez le traitement de l’info dans les trois titres de droite de
la presse argentine :
lire l’article de Clarín
lire le communiqué de la Présidence argentine
Mises à jour du 12 avril 2020 :
Le montage de la une d'hier de La Prensa (droite catholique et réactionnaire) n'était pas le fruit d'une maladresse, il n'exposait pas un contenu qui aurait échappé au quotidien. La rédaction persiste et signe en effet ce matin avec un éditorial venimeux et péremptoire de son directeur, Sergio Crivelli.
Cependant, toute la droite n'est pas aussi vindicative ni aussi haineuse. La Nación (droite libérale, d'inspiration maçonnique à sa fondation) publie ce matin une longue interview d'un des représentants les mieux élus de cette famille politique, le chef du gouvernement de la Ville Automne de Buenos Aires, Horacio Rodríguez Larreta, qui travaille main dans la main avec le gouvernement national de gauche et qui le revendique haut et fort avec des arguments de bon sens (lutter contre l'épidémie n'est pas un enjeu partisan).
Avant-hier, l'un des plus proches conseillers de Mauricio Macri, pendant la présidence de celui-ci, s'est détaché de l'ex-chef d'Etat pour féliciter son successeur, Fernández, de la façon dont il gouvernait dans cette épreuve.
Mises à jour du 12 avril 2020 :
Le montage de la une d'hier de La Prensa (droite catholique et réactionnaire) n'était pas le fruit d'une maladresse, il n'exposait pas un contenu qui aurait échappé au quotidien. La rédaction persiste et signe en effet ce matin avec un éditorial venimeux et péremptoire de son directeur, Sergio Crivelli.
Cependant, toute la droite n'est pas aussi vindicative ni aussi haineuse. La Nación (droite libérale, d'inspiration maçonnique à sa fondation) publie ce matin une longue interview d'un des représentants les mieux élus de cette famille politique, le chef du gouvernement de la Ville Automne de Buenos Aires, Horacio Rodríguez Larreta, qui travaille main dans la main avec le gouvernement national de gauche et qui le revendique haut et fort avec des arguments de bon sens (lutter contre l'épidémie n'est pas un enjeu partisan).
Avant-hier, l'un des plus proches conseillers de Mauricio Macri, pendant la présidence de celui-ci, s'est détaché de l'ex-chef d'Etat pour féliciter son successeur, Fernández, de la façon dont il gouvernait dans cette épreuve.