"Une étreinte de justice" dit le gros titre sur une photo de disparus |
C’est la première fois qu’un méga-procès
pour crimes contre l’humanité se termine dans ces conditions :
sans présence physique du public, sans les parties civiles et même
sans les accusés, qui ont entendu par la voie de la visioconférence
leur condamnation ou leur acquittement, la plupart d’entre eux
depuis chez eux, où ils sont en résidence surveillée (et non
depuis une cellule de prison).
Il
s’agit du procès dit de la « Subzona 15 » à Mar del
Plata. A l’époque des faits, les accusés étaient des militaires
appartenant à la marine ou à la préfecture navale (la gendarmerie
compétente dans les eaux territoriales maritimes et fluviales), ce
qui est assez attendu dans un grand port.
Il
y a eu 28 condamnations à perpétuité, 7 à des peines allant de 7
à 20 ans de prison et 5 acquittements. Comme une grande partie des
condamnations arrive après de longs séjours en prison préventive,
un certain nombre des condamnés seront libres très bientôt.
D’ordinaire,
l’énoncé du verdict donne lieu à des tas de manifestations
politiques dans la salle et à l’extérieur, avec slogans des
associations de victimes (30.000 disparus toujours là) et
embrassades générales. Rien de tout cela dans ce cas et c’est ce
que souligne Página/12, le seul quotidien national à parler de ce
procès ce matin.
Pour
aller plus loin :