mardi 28 avril 2020

Sentence rendue contre des criminels de la Dictature malgré le confinement [Justice & Droits de l’Homme]

"Une étreinte de justice" dit le gros titre sur une photo de disparus

C’est la première fois qu’un méga-procès pour crimes contre l’humanité se termine dans ces conditions : sans présence physique du public, sans les parties civiles et même sans les accusés, qui ont entendu par la voie de la visioconférence leur condamnation ou leur acquittement, la plupart d’entre eux depuis chez eux, où ils sont en résidence surveillée (et non depuis une cellule de prison).

Il s’agit du procès dit de la « Subzona 15 » à Mar del Plata. A l’époque des faits, les accusés étaient des militaires appartenant à la marine ou à la préfecture navale (la gendarmerie compétente dans les eaux territoriales maritimes et fluviales), ce qui est assez attendu dans un grand port.

Il y a eu 28 condamnations à perpétuité, 7 à des peines allant de 7 à 20 ans de prison et 5 acquittements. Comme une grande partie des condamnations arrive après de longs séjours en prison préventive, un certain nombre des condamnés seront libres très bientôt.

D’ordinaire, l’énoncé du verdict donne lieu à des tas de manifestations politiques dans la salle et à l’extérieur, avec slogans des associations de victimes (30.000 disparus toujours là) et embrassades générales. Rien de tout cela dans ce cas et c’est ce que souligne Página/12, le seul quotidien national à parler de ce procès ce matin.

Pour aller plus loin :