Aerolíneas Argentinas a retrouvé le giron de la
République argentine il y a quelques années, après avoir frôlé
la disparition sous la gestion privée du groupe espagnol Marsans
(qui a fait faillite peu après). Par la
suite, l’entreprise a été mise en danger par la politique de
Mauricio Macri qui ne croit qu’au marché, pas du tout au service
public, lui a préféré des compagnies étrangères pour tous ses
voyages officiels et privés à l’étranger et a viré la première
présidente qu’il avait mise en place alors qu’elle faisait du
bon boulot.
L'équipage du vol vers la Chine (image diffusée sur Whatsapp) |
Depuis
le début de la crise sanitaire, le personnel de la compagnie affiche
sa fierté de servir le pays depuis les messages d’accueil des
commandants de bord lors des vols de rapatriement de compatriotes
bloqués aux quatre coins du monde, largement diffusés sur les
réseaux sociaux par des passagers reconnaissants, jusqu’à cette interview accordée à Página/12 par un équipage qui accomplit
actuellement une mission de 55 heures à bord d’un Airbus 330 pour
aller chercher en Chine 13 tonnes de matériel médical (1).
Ce
vol est quatre fois plus long que le plus long trajet opéré
en temps normal par la compagnie.
L’interviewé (au milieu) vole actuellement à bord. C’est le secrétaire-général du
syndicat argentin des pilotes de ligne. Il est l’un des nombreux
volontaires qui effectuent les missions extraordinaires de la
compagnie, au service du pays, à un moment où les frontières sont
fermées pour tous les trafics de passagers, que ce soit en avion,
par la route, par les fleuves ou par voie maritime.
Dans une Union Européenne dominée depuis des décennies par le dogme du marché, c'est une leçon à retenir.
Ajout du 18 avril 2020 :
Cette première mission spéciale covid-19 s'est terminée tôt ce matin (heure de Buenos Aires). Avec un véritable enthousiasme patriotique, elle a été suivie par l'ensemble de la presse durant les trois derniers jours. Elle aura finalement duré 62 heures.
Lire l'article de Página/12
Ajout du 18 avril 2020 :
Cette première mission spéciale covid-19 s'est terminée tôt ce matin (heure de Buenos Aires). Avec un véritable enthousiasme patriotique, elle a été suivie par l'ensemble de la presse durant les trois derniers jours. Elle aura finalement duré 62 heures.
Lire l'article de Página/12
(1)
On espère qu’il ne sera pas vendu au plus offrant sur le tarmac de
l’aéroport d’expédition.
Le pilote s'abstient d’ailleurs de donner le moindre détail sur la nature des marchandises transportées.
Le pilote s'abstient d’ailleurs de donner le moindre détail sur la nature des marchandises transportées.