mercredi 1 avril 2020

Un peu de comprenette écolo avec Daniel Paz [Humour]

Sans autre commentaire !

Daniel Paz, dans Página/12 de ce jour
Cliquez sur l'image pour une haute résolution

Titre général : Journal de confinement par Daniel Paz (1)

A gauche, l’interview de Sars-Cov.2, l’affreux du moment.
Question : Quel est votre plan maintenant que vous êtes entré dans un être humain ?
Réponse : Comme d’habitude. Croître et nous multiplier dans ce lieu si génial et plein de ressources.
Q : Êtes-vous conscient que vos modes de reproduction et de consommation provoquent des dommages dans l’écosystème qui vous permet de vivre ?
R : De quoi parlez-vous ?
Q : Vous n’entendez pas cette terrible toux ? Si vous continuez comme ça, l’être humain va avoir une pneumonie et il cessera de respirer.
R : Ne soyons pas alarmistes. La respiration est bien surévaluée.
Q : Vous les virus, vous devriez changer votre conduite parasitaire et arrêter de vous reproduire. Si non, vous allez détruire l’être humain.
R : Ce n’est pas le moment de freiner l’économie. Si l’être humain s’effondre, nous irons chez un autre être humain et c’est tout.

A droite, l’interview de l’homme
Question : Les humains devraient changer leur mode de consommation et contrôler leur natalité. Sinon, ils vont détruire la planète.
Réponse : Ce n’est pas le moment de freiner l’économie. Si la planète s’effondre, nous irons dans notre résidence jusqu’à ce que tout ça soit fini (2).
Q : La résidence, ça fait partie de la planète.
R : Ça, c’est votre opinion !

Encadré à droite en bas :
Cher journal
Beaucoup de gens disent que les virus, c’est nous, les humains. Je crois que d’une certaine manière, nous sommes pires que les virus. Si l’organisme qui les accueille meurent, ils peuvent partir ailleurs. Pas nous.
Notre avantage, c’est que le virus ne pourra jamais être conscient du fait qu’il est en train de détruire son écosystème. Nous, en revanche, nous pouvons en prendre conscience et agir. Le ferons-nous ?
Traduction @ Denise Anne Clavilier



(1) Daniel Paz tient ce journal dans les colonnes de Página/12 avec une vignette tous les jours presque depuis le début du confinement en Argentine.
(2) Le country est un quartier privé, presque fortifié, ceint d’une clôture maçonnée, souvent surmontée d’une protection électrifiée, avec un portail d’entrée gardé par des vigiles, où les transports en commun n’entrent pas et où la vie est organisée par un règlement de copropriété. Le country a souvent son école (privée bien sûr), ses lieux de culte, une maison médicale ainsi que quelques commerces, dont une pharmacie. Il est installé en marge des grandes villes, en pleine campagne, relié par une bretelle privée à la grand-route la plus proche.