Le masque est vendu avec la bouteille ! |
C’est un assemblage de cépages rouges réalisé
par un négociant qui exploite une boutique à Rawson, dans la
province de San Juan, la plus septentrionale de la région de Cuyo,
berceau historique de la tradition vinicole argentine depuis l’époque
coloniale. Le propriétaire, qui dispose aussi d’un réseau de
vente en Espagne, a donné un nom très provocateur à son nectar,
Coronavinus, et il l’a doté d’une devise rigolote : « Une
seule lettre change la peur en plaisir ».
Le
breuvage se présente en bouteille de 75 cl et en dame-jeanne (4,650
cl), une tradition dans cette province. Celle-ci, agrémentée d’un
panier en plastique moulé façon panier tressé, se vend à un prix
raisonnable : entre 250 et 350 pesos argentins selon le point de
vente.
Ce
picrate titre gentiment 14,1°. Ça décape
et ça désinfecte. De quoi rejouer la
scène de la cuisine dans Les Tontons Flingueurs moyennant un
reformatage du dialogue… On va lui trouver un goût de malbec,
c’est normal. Y’en a !
Depuis
sa sortie au début du mois d’avril, ce pinard sanjuanino (1) fait
un tabac commercial en notre triste époque. Le négociant a ainsi
réussi à se débarrasser de plusieurs cuves de vin sans intérêt
dont il ne savait pas quoi faire pour en tirer des sous ! Malgré
tout, c’est toujours meilleur que le rinçage de poumons à l’eau
de Javel préconisé par l’Oncle Sam ou sa dernière incarnation,
lourde, vulgaire, ignorante et prétentieuse, avec, en-dessous de la
tignasse blonde, ce je ne sais quoi qui rappelle l’une ou l’autre
trogne des Tontons au mieux de leur forme, quand ils sont tous
agenouillés à l’église.
Pour
aller un peu plus loin (mais pas beaucoup, parce qu’on ne marche
pas très droit après ça) :
lire
l’entrefilet de Canal 13, la télévision locale de la province.
(1)
Surtout n’allez pas croire que la province ne produit que du gros
qui tache et du blanc qui fait mal au crâne. San Juan propose des
crus très originaux et de grande qualité !