A l'extérieur. Carrió est en beige, une coupe en métal dans la main |
C’est maintenant un anniversaire en décembre dernier, au début de l’été dernier, qui fait du bruit mais cette fois-ci sans apparaître, quelle surprise !, à la une des journaux : Elisa Carrió, l’une des aboyeuses de l’opposition (elle avait annoncé son retrait de la vie politique à la fin 2019 mais elle a changé d’avis depuis), a invité pour son 64e anniversaire 70 personnes (essentiellement des hommes et femmes politiques – de droite) dans sa belle résidence de Exaltación de la Cruz, dans la province de Buenos Aires, au nord-ouest du Gran Buenos Aires. La Première dame, Fabiola Yañez, n’en avait réuni qu’une dizaine en juillet 20 (en plein hiver).
Cette fête avec mariachis a fait
l’objet d’une plainte en justice et Carrió a d’ores et déjà
annoncé qu’elle se présenterait devant la justice (comme l’a
déjà fait Fabiola Yañez). Toutefois, elle nie toute entorse aux
règles sanitaires alors en vigueur : la fête aurait été
organisée entre participants tous testés négatif, avec des
distances et à l’air libre. Or les photos montrent l’inverse !
On les voit certes dehors tant qu’il fait jour mais ils sont à
l’intérieur, bien serrés à table, une fois la nuit tombée.
De nuit. On reconnaît bien la pièce que l'on de l'extérieur sur la photo précédente |
Par ailleurs, Mauricio Macri, lui-même poursuivi pour avoir rompu sa quarantaine à son retour d’Europe, a tenté une « trumperie » en laissant entendre d’ores et déjà qu’il pourrait y avoir des fraudes pendant les prochaines élections dans un mois. Le Conseil national de la Magistrature a réagi en insistant sur la probité des juges en charge du bon déroulement des élections, dans les règles exigées par la démocratie.
Tout ceci nous montre à quel point la pandémie nous rend collectivement assez irrationnels. Ce n’est pas du niveau habituel d’une campagne électorale en Argentine.
Pour aller plus loin :
lire l’article de La Prensa
Ajouts
du 25 août 2021 :
Le maire de Exaltación
de la Cruz contredit les explications alambiquées de Elisa Carrió
et dément avoir autorisé une fête d’anniversaire sur le territoire de sa commune.
Pour aller plus loin :
lire l’article
de
Página/12 du 24 août
lire l’article
de Clarin sur les
déclarations de Horacio Rodríguez Larreta, chef de l’exécutif de la
Ville autonome de Buenos Aires, qui était parmi les invités et qui, en pleine campagne et s'apprêtant à briguer la présidence dans deux ans, s’efforce de s’extraire de ce mauvais pas tout en maintenant sa
mise en cause du président pour des faits similaires mais un peu
moins graves puisque les convives étaient moins nombreux
Ajouts du 7 septembre 2021 :
Elisa Carrió
a demandé à bénéficier d’un non-lieu. Elle a beau insulter à
longueur de temps le président et lui prêter, toujours sans aucune
preuve, les pires des arrière-pensées, elle finit par plaider
exactement comme lui pour des faits en tout point similaires (sauf
pour le nombre de personnes impliquées).
Pour en savoir
plus :
lire l’article
de Página/12
lire l’article
de La
Nación