mardi 17 août 2021

Le vaccin argentin bientôt en phase 1 d’expérimentation [Actu]


En ce jour patriotique mais non férié (1), Página/12 et La Prensa donnent des nouvelles du candidat-vaccin argentin contre le covid-19, baptisé Arvac Cecilia Grierson (2), que développe une équipe mixte formée de chercheurs de la Universidad Nacional San Martín (UNSAM), dans la banlieue ouest de Buenos Aires, et du CONICET, l’équivalent argentin du CNRS français.

Il manque encore quelques sous pour que les scientifiques puissent entamer cette phase 1 de l’expérimentation sur l’homme, sans doute dans un pays encore très peu vacciné, peut-être sur le continent africain, car en Argentine, la couverture vaccinale de première dose a désormais dépassé les 50 %.

S’il parvient à faire ses preuves, ce vaccin devrait être utilisé comme rappel annuel puisque la phase ne pourra pas intervenir avant décembre ou janvier, c’est-à-dire trop tard dans tous les cas de figure pour que le produit entre dans le schéma vaccinal initial, en tout cas dans son pays. Si l’entreprise est couronnée de succès, Arvac devrait apporter un certain soulagement au moins en Argentine dont les finances publiques peinent à satisfaire le besoin de vaccination de 45 millions d’habitants.

© Denise Anne Clavilier

Pour aller plus loin :



(1) En Argentine, on commémore aujourd’hui l’anniversaire de la mort de José de San Martín (1778-1850), décédé en exil volontaire à Boulogne-sur-Mer. Sous la présidence de Cristina Kirchner, le caractère férié de ce jour a été déplacé au lundi le plus proche afin de développer le tourisme intérieur grâce à un nouveau long week-end. Les institutions sanmartiniennes rendent toutefois leur hommage aujourd’hui, en général à 15 h (heure locale), celle de l’événement historique lui-même. Le président Alberto Fernández, quant à lui, doit participer aux célébrations à 11 h 30 dans la ville de San Martín, non loin de sa résidence officielle de Olivos, un lieu beaucoup moins traditionnel que Plaza San Martín dans le quartier de Retiro à Buenos Aires, mais où il a sans doute un peu moins de risques d’être pris à partie par des manifestants de droite, remontés comme des pendules en cette période de campagne électorale, surtout depuis qu’a surgi la polémique de l’anniversaire de la Première dame. Il faut espérer que la dignité restera de mise sur place et que les participants sauront faire ainsi honneur au héros en laissant de côté (pour une fois) les querelles politiciennes.

(2) Du nom de la première Argentine à avoir décroché son diplôme de médecine. C’était à la UBA et son nom figurait parmi les 200 personnalités historiques issues de cette université, la première fondée à Buenos Aires, il y a tout juste deux cents ans.