En ce jour patriotique mais non férié (1), Página/12 et La Prensa donnent des nouvelles du candidat-vaccin argentin contre le covid-19, baptisé Arvac Cecilia Grierson (2), que développe une équipe mixte formée de chercheurs de la Universidad Nacional San Martín (UNSAM), dans la banlieue ouest de Buenos Aires, et du CONICET, l’équivalent argentin du CNRS français.
Il manque encore quelques sous pour que les scientifiques puissent entamer cette phase 1 de l’expérimentation sur l’homme, sans doute dans un pays encore très peu vacciné, peut-être sur le continent africain, car en Argentine, la couverture vaccinale de première dose a désormais dépassé les 50 %.
S’il parvient à faire ses preuves, ce vaccin devrait être utilisé comme rappel annuel puisque la phase ne pourra pas intervenir avant décembre ou janvier, c’est-à-dire trop tard dans tous les cas de figure pour que le produit entre dans le schéma vaccinal initial, en tout cas dans son pays. Si l’entreprise est couronnée de succès, Arvac devrait apporter un certain soulagement au moins en Argentine dont les finances publiques peinent à satisfaire le besoin de vaccination de 45 millions d’habitants.
Pour aller plus loin :
(1) En
Argentine, on commémore aujourd’hui l’anniversaire de la mort de
José de San Martín (1778-1850), décédé en exil volontaire à
Boulogne-sur-Mer. Sous
la présidence de Cristina Kirchner, le caractère férié de
ce
jour a été déplacé au lundi le plus proche afin de développer le
tourisme intérieur grâce à un nouveau long week-end. Les
institutions sanmartiniennes rendent toutefois leur hommage
aujourd’hui, en général à 15 h (heure locale), celle de
l’événement historique lui-même.
Le président Alberto Fernández, quant à lui, doit participer aux
célébrations à 11 h 30 dans la ville de San Martín,
non
loin de sa
résidence officielle de Olivos,
un lieu beaucoup moins traditionnel que Plaza San Martín dans
le quartier de Retiro à Buenos Aires, mais où il a sans doute un
peu moins
de risques d’être pris à partie par des manifestants de droite,
remontés comme des pendules en cette période de campagne
électorale, surtout
depuis
qu’a
surgi
la
polémique de
l’anniversaire de la Première dame. Il faut espérer que la
dignité restera de mise sur
place et
que les participants sauront faire ainsi
honneur au
héros
en laissant de côté (pour
une fois) les
querelles politiciennes.