jeudi 28 janvier 2010

Le monde virtuel d’Internet vu à travers des parodies de tango à Clásica y Moderna [à l’affiche]

Vous connaissez bien désormais cette petite salle très importante de la vraie Buenos Aires, la Buenos Aires de ses habitants et non pas celle des touristes. Tout à la fois une salle de concert, un café et une librairie située avenue Callao, au numéro 892, dans le sud du quartier de la Recoleta. D’ici quelques jours, le 4 février, trois immenses chanteuses, Amelita Baltar, Marikena Monti et Susana Rinaldi, vont y reprendre leur spectacle des années 70 : Tres mujeres para el show (lire mon article au sujet de cette reprise prochaine).

Photo extraite du site de Silvana Gregori

Ce soir à 21h30, c’est la chanteuse Silvana Gregori et l’humoriste (et ex-psychanalyste) Rudy (qui dialogue les vignettes de Daniel Paz à la une de Página/12 tous les matins) qui (se) donnent (en) spectacle au cours d’une soirée consacrée à notre manière virtualisée de nouer des relations grâce à la soi disante communication instaurée par Internet et à des citations du répertoire du tango argentin, citations ultra-célèbres et que Rudy peut donc détourner et pasticher pour notre plus grand bonheur pour autant que le public les connaisse suffisamment dans la version originale. A travers cet article, je vais m'efforcer de vous donner quelques pistes. Cela ne devrait pas me demander un travail insurmontable puisque de nombreux vers cités par Rudy appartiennent à des letras que j'ai moi-même déjà traduites dans un recueil bilingue et commenté (à paraître aux Editions du Jasmin après Pâques en France).

Silvana Gregori est une chanteuse de tango sérieuse qui a commencé en interprétant le répertoire pour en faire rejaillir les ressorts comiques mis en place dans les années 20, dans le tango de sainete, un style de tango qui avait toute sa place dans ce théâtre populaire offrant au public le spectacle de sa propre vie quotidienne. Dans l’interview qu’elle donne avec Rudy à Página/12 aujourd’hui, elle raconte que les gens croyaient alors qu’elle chantait des tangos contemporains, ils ne reconnaissaient pas les vieilles oeuvres originales des années 20 et 30, tant on avait réussi à fourrer dans la tête des gens cette idée stéréotypée que le tango est forcément triste. Ce qui est historiquement tout à fait faux. Le tango couvre tout le champ des émotions humaines et s’il fait pleurer, il a toujours su faire rire aussi. Mais le public l’a oublié dans les années de la grande rupture artistique et culturelle que furent les années 70 et 80 (1).

Rudy (Marcelo Daniel Rudaeff, dit Rudy) est lui un humoriste, un journaliste, un dialoguiste, un écrivain. Dans une autre vie, il a même été psychanalyste (2). Il répond avec Silvana Gregori à María Daniela Yaccar qui les interviewe dans les colonnes de Página/12 dont il est, comme vous le savez, l’un des collaborateurs réguliers...

Le spectacle s’intitule Arrobaleros. C’est une contrepètrie qui mêle Arrabaleros (les habitants de el Arrabal, le faubourg) et arroba (@). Rien que le titre, moi, ça me fait déjà mourir de rire et mourir d’envie d’y aller (dommage qu’il y ait, à quelques centaines de mètres près, 11 000 km entre chez l’avenida Callao et chez moi !). Le spectacle, qui s'est déjà joué samedi dernier au Café Monserrat, y sera repris les deux premiers samedis de mars et d’avril (entrée : 25 $). Café Monserrat, San José 524, dans le centre de Buenos Aires (Recoleta fait partie du Norte).

Verbatim :

El espectáculo comienza con un monólogo de Rudy, en el que aborda, principalmente, “las dificultades”, uno de sus temas como humorista. “Es la base de mi trabajo. Creo de verdad que uno de los problemas que tiene la gente es el lograr ser escuchada. Hay quienes pagan para ser escuchados, al psicoanalista por ejemplo, y quienes cobran, como nosotros cuando estamos ahí parados”, analiza en la charla con Página/12. En ese momento, su coequiper lo interrumpe cómicamente.
Silvana Gregori: –Mi madre está celosa. Dice que incluyas en tus monólogos a las madres italianas porque son mejores que las idishe mames.
Rudy: –¿Pero en qué sentido son mejores?
S. G.: –Y... se preocupan más por sus hijos.
R.: –No sé si las mejores madres son las que más se preocupan (risas). Podríamos decir que son las que se ocupan sin preocuparse. A mí me caen bien las italianas y las idishe mames. Cocinan muy rico. Igual, no hablo de la idishe mame, sino de mi mamá. Todo mi humor responde a la observación: exagerar lo que se ve. Por ejemplo, en estos tiempos, ves los vínculos que se arman vía Internet y escuchás historias de gente que tiene una pareja que no conoce, y yo diría que quizá no existe. Por ahí, andá a saber, manda una foto de cuarenta años atrás o de Brad Pitt.
(Página/12)

Le spectacle commence sur un monologue de Rudy dans lequel il aborde principalement "les difficultés", un de ses thèmes d’humoriste. "C’est la base de mon travail. Je crois vraiment que les problèmes des gens, c’est d’arriver à être écoutés. Il y a ceux qui payent pour être écoutés, qui payent le psychanalyste par exemple, et ceux qui touchent de l’argent comme nous, quand on se tient là devant vous" analyse-t-il dans la conversation avec Página/12. A ce moment-là, sa coéquipière l’interrompt d’une manière comique.
Silvana Gregori : Ma mère est jalouse. Elle dit que tu intègres dans tes monologues les mères italiennes qui sont meilleures que les mames yiddishes
(3)
Rudy : En quoi sont-elles meilleures ?
S.G : Elles se font plus de soucis pour leurs enfants.
R : Je ne sais pas si les meilleures mères sont celles qui se font plus de soucis (rires). On pourrait dire que ce sont celles qui s’occupent
[de leurs enfants] sans se faire de soucis [pour eux] (4). Moi, elles me vont bien, les mamas italiennes et les mames yiddishes. Elles font très bien la cuisine. De toute manière, je ne parle pas des mames yiddishes, je parle de ma mère à moi. Tout mon humour correspond à mon observation : exagérer ce qu’on voit. Par exemple : par les temps qui courent, tu vois les liens qui se forgent à travers Internet et tu entends des histoires de gens qui ont un partenaire [amoureux] qu’ils ne connaissent pas et je dirais même qui peut-être n’existe même pas. Pardi ! Va savoir, toi ! Il a envoyé une photo d’il y a quarante ans ou une de Brad Pitt. (5)
(traduction Denise Anne Clavilier)

Rudy, ¿por qué le interesó trabajar con el tango?
R.: –Más bien, los tangos fueron llegando. Cuando era chico, en mi casa se escuchaba mucho a Julio Sosa. No sé quién dice eso de que la patria de cada uno es la infancia. Y siempre hay frases que en todas las familias se empiezan a usar.
S. G.: –A mí me pasó eso siempre, con mi papá. Lo escuchaba decir “se me ha arrugao la cara de tanto sonreír”. ¡Y creía que era una frase de él! Pero esto me pasó con un montón de tangos.
R.: –Claro, el tango se me fue metiendo así. Y más allá del tango, después apareció el psicoanálisis en mi vida, como paciente, como analista retirado. Me gusta muchísimo hacer humor sobre psicoanálisis.
(Página/12)

- Rudy, pour quelle raison cela vous a-t-il intéressé de travailler sur le tango ?
R. Eh bien, en fait, ce sont les tangos qui se sont pointés. Quand j’étais petit, chez moi, on écoutait beaucoup Julio Sosa
(6). Je ne sais plus qui a dit ça, que la patrie de chacun, c’est son enfance. Il y a toujours, dans toutes les familles, des phrases qu’on commence à employer [à la maison].
S.G. : moi aussi, la même chose m'est arrivé avec mon père (7). Je l'entendais dire "à force de tant sourire mon visage s'est ridé" (8). Et je croyais que c'était une phrase à lui ! Mais la même chose m'est arrivée avec un tas de tangos.
R. Tu parles ! Le tango m'est venu comme ça. Et au-delà du tango, plus tard, est apparue la psychanalyse dans ma vie, comme patient, comme ex-analyste. J'aime énormément faire de l'humour au sujet de la psychanalyse
.
(Traduction Denise Anne Clavilier)

–Ahí hay otra relación de la que mucho se ha hablado: tango y psicoanálisis.
R.: –Creo que todos observamos lo que observamos desde nuestro punto de vista, y en este caso hemos metido al psicoanálisis y hay un interpretango, diría (Astor) Piazzolla, una mezcla de tango y psicoanálisis, una especie de inconsciente porteño.
S. G.: –Lo interesante del tango es que refleja no sólo una cosa costumbrista, sino que tiene una capacidad para describir al barrio, personajes, situaciones, dolor.
R.: –Además hay frases, como “angustia de sentirme abandonado”. ¡Guau! Esa frase es de Freud... No sé si (Homero) Manzi pensó en el psicoanálisis cuando escribió “ya nunca me verás como me vieras”.
S. G.: –O la cosa ambivalente de un tango como “Fuimos”, que dice “vete, no comprendes que te estoy llamando”. Justamente, se puede hacer una parodia con algo que tiene mucha fuerza literaria y que nos representa.
(Página/12)

- Il y a une autre relation sur laquelle on a beaucoup parlé : le tango et la psychanalyse.
R. Je crois que nous observons tous ce que nous observons depuis notre point de vue, et dans ce cas on s'est fourré dans la psychanalyse et il y a un interprétango
(9), comme dirait (Astor) Piazzolla, un mélange de tango et de psychanalyse, une espèce d'inconscient portègne (10).
S.G. Ce qui est intéressant dans le tango, c'est qu'il ne reflète pas seulement quelque chose de coutumier mais qu'il a une capacité à décrire le quartier, les personnages, les situations, la douleur.
R. En plus il y a des frases comme "Angoisse de me sentir abandonné"
(11). Waouh ! Cette phrase, c'est du Freud... Je ne sais pas si (Homero) Manzi pensait à la psychanalyse quand il a écrit "Plus jamais tu ne me verras comme tu me voyais" (12)
S.G. Ou le truc ambivalent d'un tango comme Fuimos, qui dit "Va t'en, tu ne comprends pas que je suis en train de t'appeller" (13). Justement, on peut faire une parodie avec quelque chose qui a une grande force littéraire et qui nous représente.
(Traduction Denise Anne Clavilier)

La fin est un feu d’artifice qui personnellement me réjouit (14). Je pense que cette interview me servira à l'heure de donner telle ou telle conférence lorsque je présenterai mon futur bouquin. Il faudra bien rire un peu dans une soirée sur le tango. J'essaye donc d'ores et déjà de vous en faire passer quelque chose dans notre langue en espérant vous en faire apprécier au maximum la saveur, la subtilité et l’humour :

–¿Y por qué hacer humor con el psicoanálisis?
R.: –Tiene muchos clichés. Así como el tango tiene al macho que le pega a la mina y después llora porque ella lo abandona, el psicoanálisis tiene esta cosa de tomarse en serio que el paciente no tiene que saber nada de lo que a uno le pasa, de casi ni hablar para que no nos conozca la voz. No es que sea cierto. La exageración nos lo permite. Creo que fue el psicoanálisis el que me acercó más al tango, desde ese lugar común, la melancolía, esa angustia de sentirse abandonado... ¿Cuántos tangos podrían ser cosas que alguien podría decir en el diván? El mundo fue y será una porquería (señala para atrás, para indicar la presencia de un terapeuta), ya lo sé.
S. G.: –La vida es una herida absurda.
R.: –¡Estás desorientado y no sabés qué trole hay que tomar para seguir!
(Página/12)

- Et ça sert à quoi de faire de l'humour avec la psychanalyse ?
R. [La psychanalyse] ça regorge de clichés. Comme dans le tango où il y a le mec viril qui colle à la fille et après pleure parce qu'elle l'a abandonné, la psychanalyse a ce truc de se prendre au sérieux, ce truc que le patient n'a pas à savoir quoi que ce soit sur ce qui arrive [à l'analyste], ce truc de pratiquement ne pas dire un mot pour que [le patient] ne connaisse même pas le son de notre voix. Bien sûr, c'est pas vraiment ça. C'est l'exagération qui nous autorise [à parler comme ça]. Je crois que c'est la psychanalyse qui m'a conduit au tango, depuis ce lieu commun, la mélancolie, cette angoisse de se sentir abandonné... Combien de tangos pourraient être des choses que quelqu'un pourrait dire sur le divan ? (15) Le monde a été et sera une saloperie (il fait un signe derrière lui, pour indiquer la présence d'un thérapeute), je le sais bien. (16)
S.G. La vie est une plaie absurde (17)
R. Tu es désorienté et tu ne sais plus à quel saint te vouer pour continuer ! (18)
(Traduction Denise Anne Clavilier)

Si mon petit exercice de jonglerie entre nos deux langues et cette large révision du répertoire que les deux artistes nous font faire vous ont donné envie d’en découvrir plus, allez donc lire directement l’article de Página/12. Régalez-vous !

Et pour découvrir la chanteuse Silvana Gregori, connectez-vous à son site.

(1) Lucrecia Merico et Valeria Shapira, dont je vous parle souvent, ont elles aussi repris ce répertoire dans ce même esprit avec leur spectacle Las minas del tango reo, qu’elles jouent un peu partout à Buenos Aires, généralement accompagnées par leur guitariste préféré Daniel Pérez. Lucrecia, Valeria et Daniel ont leur raccourci dans la rubrique Vecinos del Barrio en Colonne de droite. Claudia Levy, elle aussi, a repris cette tradition du tango drôle dans le répertoire qu'elle compose, écrit et chante elle-même en s'accompagnant au piano. Dans la même ligne mais d'une manière différente, les frères Butaca, los Hermanos Butaca, qui chantent et créent leur propre répertoire à l'humour triste, comme ils le disent eux-mêmes (ils seront en Europe en juillet).
(2) Un jour quand vous aurez le temps et une bonne aisance pour lire l’Argentin portègne, vous vous régalerez avec le texte que Horacio Ferrer a mitonné dans María de Buenos Aires (son premier opéra tango, avec Astor Piazzolla, en 1968) et qui s’appelle Aria des Psychanalystes (Aria de los Analistas). Buenos Aires est après New York la ville où il y a la plus grande densité de psychanalystes au mètre carré.... Sans doute parce que pas mal de praticiens européens d’avant-guerre (la plupart était juifs) se sont réfugiés en Argentine avant ou pendant le conflit pour fuir la persécution nazie. Et même si vous ne disposez pas encore de la palette lexicale qui vous mettra de plein pied avec la langue maniée par Horacio Ferrer mais que la psychanalyse vous intéresse, vous pouvez lire le petit essai dialogué qu’ont écrit Luis Alposta (côté tango) et José Retik (côté psychanalyse lacanienne) et qu'ils ont publié chez Acervo, à Buenos Aires : ¡Araca Lacan! (diálogos), une étude sur les rapports entre les items de Lacan et les thèmes du répertoire du tango.
(3) Mame : maman en yiddish. La grande majorité des juifs présents en Argentine sont issus de l’immigration des azkhenazes de Pologne, de Russie, des pays baltes, de Biélorussie et d’Ukraine qui tous parlaient yiddish et ont introduit des mots de leur langue dans le lunfardo portègne. Si vous en avez l’occasion, n’hésitez pas à vous procurer ces deux disques magnifiques de tangos yiddish ou en yiddish : Yiddish Tango chez RGS Music et Tangos en Yiddish Decíme bandoneón, par la chanteuse Zoila (auto-édité par Zoila).
D'ailleurs, ce n'est pas un hasard si une bonne dose d’humour juif entre dans la composition de l’humour portègne. Les deux sont des armes de peuples désarmés et soumis à des forces qui les oppriment, les chrétiens dans le cas des juifs et les patrons, le plus souvent étrangers, dans le cas de la population ouvrière dans la Buenos Aires des années 1880-1940 (et même encore au-delà).
(4) Et un jeu de mot ! Un !
(5) L'Argentin emploie volontiers le présent là où le Francophone va utiliser le passé composé. D'où manda traduit par "a envoyé".
Verónica Bellini, pianiste, compositrice et parolière principale du groupe féminin China Cruel, a écrit un tango, qui s’intitule Tu luz verde et qui raconte une histoire d’amour dans la grande tradition de l’amour mal aimé du tango mais tout se passe à travers un réseau social de chat en ligne. Je compte bien l’introduire dans un futur ouvrage qui paraîtra cette année, plusieurs mois après Barrio de Tango, et s’adressera à un public vraiment amoureux des littératures et des cultures du bout du monde.
(6) Julio Sosa, el Varón del Tango (1926-1964), chanteur uruguayen très en vogue à la fin des années 50 et au début des années 60, au moment où la télévision a fait reconnaître le chanteur soliste, dégagé de l’orchestre et accompagné par quelques musiciens eux-mêmes plutôt anonymes. Rudy est né en 1956 dans le quartier de Caballito (à Buenos Aires).
(7) Remarquez cette facilité qu’ont les Argentins à toujours employer le diminutif pour parler en public de leurs parents : mi papá, mi mamá. Nous autres francophones n'employons ces expressions que dans un cercle beaucoup plus restreint. D’où mes traductions : mon père, ma mère, qui correspondent davantage au registre de langage employé ici.
(8) Un vers du premier couplet de Pa' lo que te va a durar (pour ce que ça va durer !) de Celedonio Flores (musique de Guillermo Barbieri) : le vers original est construit à la 2ème personne du singulier et non la première.
(9) et de deux ! Encore un jeu de mot. Et comme de bien entendu, c'est intraduisible.
(10) Astor Piazzolla ou Horacio Ferrer. Cela se discute... Voir la note n° 2.
(11) Vers tiré de Nostalgias, de Enrique Cadícamo (musique de Juan Carlos Cobián).
(12) Vers tiré de Sur, de Homero Manzi (musique de Aníbal Troilo).
(13) Fuimos, de Homero Manzi (musique de José Dames)
(14) Et c’est pour vous faire partager ces fondations culturelles sans lesquelles on ne peut pas rire en lisant Página/12 (or il faut rire en lisant ce journal, c'est obligatoire), sans lesquelles il est difficile, pour ne pas dire impossible, de goûter l’humour portègne, c’est pour vous faire partager ma passion pour tout ça que je mets en ce moment avec mon éditeur, Saad Bouri, le patron des
Editions du Jasmin (leur site sous le lien), la dernière main à cette anthologie de 231 tangos sur laquelle je travaille depuis 5 ans. Un ouvrage un peu particulier sans doute, puisqu’en plus des tangos avec leur traduction, il comporte aussi des photos, des notes et des récits au contenu sérieux (il faut ce qu'il faut) mais au ton aussi peu conventionnel que possible. Un ouvrage qui s’intitule Barrio de Tango, comme ce blog. Ce titre qui n’est d’ailleurs pas de moi. C'est celui d’un grand tango, un classique de Homero Manzi et Aníbal Troilo. Barrio de Tango, cela veut dire Quartier de Tango, une idée poétique originale qu’on leur doit à tous les deux.
(15) Vous comprenez pourquoi de toutes ces citations de tango que j'ai détectées depuis juillet 2008 dans les éditions de Página/12, autant se retrouvent dans les dessins signés Daniel Paz et Rudy ? Voir à ce sujet
mon autre article de ce jour, qui présente la liste des citations déjà traitées dans Barrio de Tango à ce jour. Vous pouvez d'ailleurs les retrouver en cliquant sur le mot-clé Pagina/12 ou humour dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, sous le titre de l'article.
(16) Que el mundo fue y será una porquería, ya lo sé : premier vers de Cambalache, paroles et musique de Enrique Santos Discépolo.
(17) Vers tiré de La última curda, de Cátulo Castillo (musique de Aníbal Troilo).
(18) Premier vers de Desencuentro, de Cátulo Castillo (musique de Aníbal Troilo). Littéralement trolé, c'est le trolleybus. "Tu ne sais pas quel trolley tu dois prendre pour continuer [ton chemin]".