Vous êtes-vous jamais demandé quels pouvaient bien être les marronniers de l’été pour la presse argentine ? En voici deux : l’affluence à Mar del Plata, qui semble être l’unique thermomètre du tourisme estival pour l’immense territoire national, et le palmarès annuel des parfums de crèmes glacées...
Or donc, la saison à Mar del Plata, importante ville portuaire et balnéaire (1), s’annonce très bonne. L’année dernière à la même époque, le secteur touristique faisait plutôt grise mine, la crise internationale ayant raréfié l’estivant (lire mon article). Cette année, il fait très beau (alors qu’à Buenos Aires, il fait trop chaud et que les orages succèdent aux averses et vice-versa). On attend pour la fin de cette semaine l’arrivée du millionième touriste de cet été, alors qu’en 2009, il avait fallu attendre la toute fin du mois de janvier pour atteindre le même nombre de vacanciers. En cette première quinzaine de janvier, le parc hôtelier et les locations ont presque fait le plein (80%). Pour la seconde quinzaine, le même parc affiche un taux de remplissage de 85% (sur la foi des réservations enregistrées). Au cours des deux semaines passées, les vacanciers ont eu droit à 13 jours de beau temps parfait à 30°. Il n’a pas beaucoup plu mais on garde tout de même le souvenir de la grêle qui s’est abattue sur la ville dans l’après-midi du Jour de l’An. Pour aujourd’hui, la météo est plutôt arrangeante : elle prévoit du soleil jusqu’à ce soir et de la pluie cette nuit. Idéal !
Tout cette chaleur va donc faire le bonheur des glaciers. L’art de la glace, les Argentins l’ont hérité de leurs ancêtres italiens. Ce sont d’ailleurs des Italiens qui ont ouvert, en 1902, le premier glacier de Buenos Aires. Il existe toujours et vous le connaissez bien car je vous en ai plusieurs fois parlé ici : el Vesuvio, sur le trottoir nord de l’avenue Corrientes, presque au pied de l’Obélisque qui symbolise la capitale argentine. Les glaces y sont excellentes même au coeur du mois d’août (2)... C’est Clarín qui se penche aujourd’hui sur le hit-parade des préférences des fadas du cornet et de l’éventail en gaufrette : la glace au dulce de leche arrive bonne première (on pourrait s’en douter), avec 18% des consommateurs. Arrivent ensuite la fraise (6%) puis le chocolat. Les derniers de la liste sont le granizado, qui n’est pas un parfum mais un type de crème glacée (3) et le citron. Il paraît que c’est comme ça depuis des lustres et que ce n’est pas près de changer...
Pour déguster tout ça en espagnol pour le plaisir du dépaysement :
Lire l’article de Clarín sur la saison à Mar del Plata
Lire l’article de Clarín sur les glaces et les glaciers...
(1) Mar del Plata est aussi la ville natale de Astor Piazzolla qui y est né le 11 mars 1921. C’est la première station balnéaire du pays, loin devant Bahía Blanca (qui vit naître Carlos Di Sarli et... Néstor Tomassini). C’est aussi un port militaire et un arsenal. C’est enfin le premier port de pêche et de transformation des produits de la mer, à l’échelle du pays.
(2) J’en ai fait l’expérience le 30 août, après une belle journée à Luján et à Tigre, alors qu’il faisait plus de 30° (tout à fait exceptionnel en plein hiver) : la glace dégustée à Tigre face à la rivière était délicieuse et il y avait le choix entre une cinquantaine de parfums.... Je vous ai rapporté quelques photos de cette excursion offerte par Luis Alposta, sa femme et sa fille, après un pataquès kafkaïen qui m’était tombé dessus à la Sadaic alors que je m’efforçais de mettre en règle avec le droit ma future anthologie, Barrio de Tango, et ma maison d’édition, les Editions du Jasmin, dont le scrupuleux respect de la loi est en passe de devenir légendaire dans l’univers du livre en France. Lire mon article sur Luján et Tigre.
(3) granizado : crème glacée à base de crème anglaise allégée à la meringue.
(2) J’en ai fait l’expérience le 30 août, après une belle journée à Luján et à Tigre, alors qu’il faisait plus de 30° (tout à fait exceptionnel en plein hiver) : la glace dégustée à Tigre face à la rivière était délicieuse et il y avait le choix entre une cinquantaine de parfums.... Je vous ai rapporté quelques photos de cette excursion offerte par Luis Alposta, sa femme et sa fille, après un pataquès kafkaïen qui m’était tombé dessus à la Sadaic alors que je m’efforçais de mettre en règle avec le droit ma future anthologie, Barrio de Tango, et ma maison d’édition, les Editions du Jasmin, dont le scrupuleux respect de la loi est en passe de devenir légendaire dans l’univers du livre en France. Lire mon article sur Luján et Tigre.
(3) granizado : crème glacée à base de crème anglaise allégée à la meringue.