lundi 9 mai 2022

Nouveau scandale à la Cour [suprême] : la nièce se met à table [Actu]

"L'histoire de l'oncle", dit le gros titre sur cette photo
pas très joyeuse du magistrat qui aurait permis à une nièce de sa femme
d'obtenir un poste de faveur dans un département annexe de la Cour suprême
Le "cuento del tío" est un schéma célèbre et plus que centenaire
d'escroquerie de bas étage qui continue à prospérer
(maintenant à travers Internet et les réseaux sociaux)
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La nièce par alliance d’un des juges de la Cour suprême (pas son président, cette fois-ci) vient de reconnaître devant un juge d’instruction qu’elle servait de comptable aux œuvres sociales du pouvoir judiciaire sans en avoir les qualifications et sans même avoir été nommée à un quelconque poste correspondant au travail qu’elle effectuait (1).

A ce titre fantôme, pendant 17 ans, elle a signé une énorme quantité de chèques pour une somme totale qui n’est pas connue. En revanche, on sait deux choses : que les dépenses mensuelles de ce département frisent le milliard de pesos argentins et que cette dame, nièce de la femme d’un des quatre magistrats actuels de la Cour suprême, touchait un salaire rondelet : 400 000 pesos par mois.

Dans le genre népotisme, c’est un cas d’école !

Les aveux de la dame ont été passés le 7 avril. Le scandale est parti de la plainte d’un salarié de ce département qui a dénoncé des faits de corruption et d’abus de bien social dont il a été le témoin.

Les magistrats de la Cour suprême, qui ne brillent pas par leur impartialité politique, vont-ils continuer à faire la morale à tout le monde après un tel scandale, que seul Página/12 relaie dans ses pages ? C’est loin d’être impossible d’autant que, pour l’heure, les autres quotidiens (tous de droite) sont muets sur ces révélations. Pourtant, l’information était disponible sur le site Internet de Página/12 depuis hier matin.

Rien d’étonnant dans ces circonstances que Página/12 (résolument de gauche) en fasse sa une avec un petit calembour pour ne pas déroger à ses traditions !

© Denise Anne Clavilier

Pour aller plus loin :



(1) Pour occuper légalement un tel poste, elle aurait dû être titulaire d’un diplôme lui donnant les qualifications soit de comptable soit d’avocate. Elle aurait également dû faire l’objet d’une nomination officielle signée par les magistrats de la Cour suprême et enregistrée dans les archives de celle-ci.